* Comme il faisait beau et chaud depuis plusieurs jours, Rebecca avait profité du soleil pour sortir un peu. Après tout elle en avait assez de resté enfermé dans son bureau ou chez elle, sans grande lumière et avec des affaires assez sombres pour lui donner le cafard. Pourquoi ne pas profiter de la vie pour une fois ? *
* La jeune infirmière avait envoyé un SMS à son amie Jill, qui avait répondu favorablement. Les deux femmes s'étaient fixé rendez-vous à l'ombre d'un arbre afin d'aller manger une glace. Profiter un peu de la vie *

Il fait si bon, pour une fois, ce serait dommage de rester enfermé....

* Rebecca longea un chemin de gravier. Le bruit de ses chaussures s'enfonçant dans les cailloux lui rappelaient les vacances, quand elle et sa famille partaient encore tous ensemble. Quand Kyle était aussi insouciant qu'elle et qu'ils faisaient des bêtises. De bons souvenirs. *
* Le vent chaud caressa son visage et fit voler quelques mèches de ses cheveux court. *
* Elle sourit *
* Autour d'elle, des gens pique-niquaient, jouaient avec des enfants ou étaient allongés sur des serviettes.On entendait des rires, des oiseaux, et le bruit du vent dans les feuilles des arbres. C'était presque l'été. *
* Après quelques minutes de marche, Rebecca distingua le saule pleureur sous lequel elle avait donné rendez-vous à son amie. Les deux STARS ne s'étaient pas vues depuis de longues semaines et elles avaient surement beaucoup de choses à se dire. *
* Tranquillement, Rebecca s'assit sous l'arbre, dans l'herbe verte. Elle passa ses bras autour de ses genoux et attendit en regardant passer les gens. *

* Jill n'avait pas trop eut le temps de se préparer pour partir retrouver son amie *
* Un imprévu l'avait retenue au commissariat plus longtemps qu'elle ne l'aurait voulut, mais la faim qui lui tiraillait le ventre depuis la fin de la matinée l'avait forcé à rentrer chez elle, même en coup de vent *
* Elle regarda sa montre tout en cherchant les clés de chez elle dans son sac afin de fermer sa porte *
* Elle finit par trouver les clés puis les sorties en soupirant ; comme d'habitude, elle était en retard *
* Le parc n'était pas très loin de chez elle, ce qui fait qu'elle y arriva 10 minutes plus tard à pied, en ayant marché vite, très vite... *
* Le soleil avait fait sortir les gens et Jill commençait déjà à se sentir oppressée en voyant tous ces gens et enfants courir partout en hurlant *
* Une nouvelle fois, Jill soupira intérieurement *
* Elle avait déjà chaud dans ses habits ; c'est à peine si elle avait eut le temps de se changer *
* Elle avait enfilé les premiers habits qui étaient venus et, manque de chance, c'était un t-shirt à manches mi-longues *
* Jill s'engagea sur l'allée principale et chercha sa collègue des yeux à travers les verres fumés de ses lunettes de soleil *
* Elle finit par la repérer à l'ombre de leur arbre fétiche *
* Jill la salua d'un geste de la main puis s'approcha rapidement d'elle ; elle avait hâte de se mettre à l'ombre *

- Salut! Ça fait un bail, comment vas-tu ? Ca fait tellement plaisir de te voir !

* Jill releva ses lunettes de soleil puis pris place à côté de son amie *
* Assise à l'ombre, les manches relevées, elle se sentait déjà mieux *

* Jill arriva soudain. Rebecca la remarqua de loin à cause de ses vêtements un peu trop chaud pour la journée. *

Elle ne doit pas avoir froid....

* Tandis que son amie s'approchait, la jeune STARS se releva pour lui faire la bise, avant de se rasseoir en sa compagnie, comme elles l'avaient souvent fait dans le passé *

JILL : - Salut! Ça fait un bail, comment vas-tu ? Ca fait tellement plaisir de te voir !
* Elle sourit *
- Ca va très bien et toi ? Moi aussi je suis contente de te voir, on a sûrement beaucoup de choses à se raconter !

* Son enthousiasme masquait ses pensées. Depuis plusieurs mois, l'infirmière des Bravo traversait une période assez sombre dont elle ne faisait pas étalage. Des missions avaient mal tournées, elle s'était retrouvée capture d'une dangereuse société secrète, et pour couronner le tout elle avait plus ou moins rompu avec son compagnon de longue date. Très loin d'une vie de rêve. Et pourtant, malgré tout, elle gardait la tête haute et continuait d'avancer, en dépit de quelques baisses de moral de temps à autres. Et puis son frère Kyle allait bien et c'est tout ce qui comptait. *
Il faudra d'ailleurs que je réponde à son mail...
* Après être revenu d'Australie où il avait été capturé lui aussi, le jeune homme était entré dans une grande école d'art à Londres. C'était son rêve. Pour l'instant tout semblait aller bien et il n'avait pas l'air trop traumatisé par ce qui lui était arrivé. Il faut dire que le psy, Monsieur Paskidel, faisait bien son travail. *
* Mais aujourd'hui, Rebecca avait décidé de laisser tout ça derrière elle. Elle allait profiter du moment présent et manger une glace avec son amie en regardant les gens passer et en discutant de banalités. C'est tout ce qui comptait. *
* Les gens autours avaient l'air aussi heureux qu'elles. Elle avait l'impression que dans cette bulle de bien-être, rien ne pourrait lui arriver. *
Pourvu que ça dure...
* Un peu plus loin, un homme tirant un chariot tentait d'échapper aux enfants qui le poursuivait en tendant les mains. *

MARCHAND DE GLACE : - Non ! Attendez que j'arrive à mon point de ravitaillement ! Pas tout de suite !

* Il semblait avoir le plus grand mal à se faire obéir, ce qui tira un sourire à Rebecca. *
* finalement, dans un concert de cris et au milieu d'une forêt de petites mains, l'homme arrêta son chariot et commença la distribution. *
* Rebecca attendit que son amie termine sa phrase pour se lever. *

- Profitons qu'il n'est pas loin ! Tu prends à quel parfum ? Moi je vais prendre pistache !

* Jill perçu le trouble chez son amis *
* Visiblement, la jeune femme n'allait pas si bien qu'elle tentait de le faire croire *
* Mais pour l'heure, Jill ne lui demanderai rien ; elle attendrait que ça vienne d'elle, qu'elle se confie d'elle-même *
* Et puis la vie n'avait pas non plus été très facile pour Jill ces derniers temps *
* Victime d'une supercherie montée à son encontre par un collègue du nom de Will Connely, Jill avait bien faillit y laisser la vie *
* Alors tout ça plus les tracas habituels du quotidien faisait qu'elle aussi avait mille et une raisons de baisser les bras *
* Mais elle ne le devait pas *
* Tournant la tête pour regarder le marchand de glace s'approcher, elle vit tout un tas d'enfants s'agiter en criant *
* Jill ferma les yeux quelques instants et se massant les tempes *
* Elle était fatiguée et avait plus que jamais besoin de repos *
Faites les taires !!
* Rebecca paraissait soudain plus enthousiaste et les mauvaises pensées avait l'air d'avoir disparues *

REBECCA : - Profitons qu'il n'est pas loin ! Tu prends à quel parfum ? Moi je vais prendre pistache !

* Le sourire revint sur le visage de Jill, qui se leva à son tour en souriant *

- Pour moi ça sera deux boules banane !

* Les deux femmes s’approchaient alors du marchand, débordé par les enfants *
* Jill sourit devant la difficulté du marchand à satisfaire tous les petits; elle savait qu'elle n'était pas prête d'en avoir et cette vision la confortait dans son choix *
* Lorsque vint leur tour, les deux femmes commandèrent les parfums qu'elles voulaient et elles furent servies rapidement *
* Jill s'adressa alors au marchand *

- Ah les enfants ... il faut savoir les gêrer, ce n'est pas toujours évidant.
MARCHAND : - Ah ça oui ... surtout quand ils déboulent tous comme un seul homme, on ne sait plus où donner de la tête !

Déboule?
* Le marchand tendis à Jill sa glace puis commença à faire celle de Rebecca *
* Jill en profita pour jeter un petit coup d'oeil à Rebecca *
* Quelques instants plus tard, elles repartirent toutes deux, glaces en main *

- Je te propose de retourner nous asseoir sous notre arbre, nous y seront plus tranquilles pour discuter, tu ne crois pas ? J'ai hâte que tu me racontes ce qui te tracasse, et ne ment pas je l'ai vu dans tes yeux tout à l'heure...

* Jill sourit légèrement pour montrer à Rebecca qu'elle était plus que jamais son amie et qu'elle pourrait toujours compter sur elle *

* Après avoir un peu bataillé, les deux femmes arrivèrent au camion. Jill choisi son parfum : *

JILL : - Pour moi ça sera deux boules banane !

* Rebecca sourit *
depuis quand Jill aime la banane ??
* habituellement la STARS prenait goût chewing-gum. Mais à y regarder de plus près, il serait fort probable qu'il n'y ait pas ce parfum aujourd'hui. La taille du chariot permettait d'avoir un doute là-dessus. *
* Rebecca reçu ensuite sa glace une boule (parce qu'elle était moins gourmande que Jill) et paya la note. *
* Puis les deux femmes retournèrent s'asseoir. Les enfant satisfaits avaient désertés et les cris s'étaient tus. *
* Un peu de calme faisait aussi du bien. *
* Rebecca entama la conversation *

- Alors, quoi de neuf depuis le temps ?

* Elle espérait surtout que la conversation ne tourne pas autour du travail. Les malheurs et la paperasse, elle en avait déjà eu sa dose. *

* Après s'être assises sous l'arbre, les deux femmes, glaces en main, commencèrent à discuter *
* C'est Rebecca qui entama la discussion la première *

REBECCA : - Alors, quoi de neuf depuis le temps ?

* Jill sourit *
* Sa glace était vraiment bonne *

- Mhh... pas grand chose à vrai dire, sorti du boulot, j'ai l'impression de ne pas avoir de vie! Je vois bien quelques copains et copines de temps en temps lors de soirée mais sans plus. D'ailleurs, il serait temps que je prenne quelques jours de repos pour me changer les idées car avec les derniers évènements, j'ai la tête qui ne va pas tarder à exploser.

* Jill fit la grimace *
* Elle repris un peu de glace à la banane et savoura l'instant *
* Ça faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas put se poser dans un endroit à l'air libre, sentir le vent dans ses cheveux et le soleil lui brûler la peau *
* Elle se rendit soudain compte que tous ces moments étaient enfouies très profondément en elle, qu'ils avaient presque disparu pour la préserver, pour ne pas qu'elle craque dans son travail *
* Elle devait absolument s'accorder plus de temps de repos ; plus que jamais, elle avait envie de vivre *
* Elle soupira et se perdis dans ses pensées quelques instants *
Le boulot, y'en a marre, ça me bouffe !
* Elle regarda Rebecca en espérant que celle-ci n'allait pas lui parler de travail *

- Et toi ? Quoi de neuf ?

* Jill lui raconta un peu ses dernières nouvelles. Rebecca aurait presque pu les deviner. Le boulot, la vie, la routine, rien de bien palpitant. *
* La STARS lui demande à son tour de lui donner les dernières infos à son sujet. *
* Avant de répondre, Rebecca posa ses lèvres sur la glace verte afin d'en aspirer un peu dans sa bouche. Le dessert glacé lui brula les lèvres et la langue, ce qui l'engourdit légèrement et la fit sourire. Parfois elle se comportait encore comme une gamine. *

- Oh moi... un peu pareil.

* Elle n'arrivait pas à se confier. A faire sortir d'elle tous ses problèmes. Et puis elle ne voulait surtout pas passer sa vie à rabacher les mêmes choses. Aujourd'hui elle avait décidé de profiter de la vie, pas de remuer le passé *
* Un silence suivit sa phrase, durant lequel Rebecca et Jill regardèrent les gens passer. *
* Soudain, il y eut un cri sur leur droite, suivit de pleurs d'enfant assez bruyant. Cette brusque activité attira l'attention de Rebecca qui tourna la tête dans la direction. *
* Et ce qu'elle vit la glaca d'horreur. L'enfant était couvert de sang. Sa mère hurlait et pleurait, au bord de l'hystérie. *

FEMME : - AU MON DIEU ! AU MON DIEU ! AU SECOURS, AIDEZ LE !! AIDEZ MON FILS !:! OH MON DIEU OH MON DIEU ! QU'EST QUI EST ARRIVE !!!!

* Sans attendre, Rebecca se leva. Ses instincts d'infirmière reprirent le dessus malgré tout. Elle se précipita sur la femme/ *

- Calmez vous ca va allez, on va appeler les secours.

* Le temps passait et Jill regardait les gens passer *
* Parfois, elle se prit à rire intérieurement devant une situation cocasse ou une tenue inappropriée *
* Pense *
Parfois même pire que la mienne!
* Jill en était arrivée au cornet de sa glace, sans vraiment s'en rendre compte *
* Sa collègue n'avait pas l'air très bavarde, et Jill ne voulait vraiment pas la forcer *
* Elle savait qu'il n'y avait rien de pire que quelqu'un qui insiste pour savoir quelque chose lorsqu'on n'a pas envie de parler *
* Soudain, un cris la tira de sa rêverie *
* Jill tourna brusquement la tête et vit un enfant ensanglanté qui hurlait et sa mère qui hurlait de plus belle *

- Bord*l !
FEMME : - AU MON DIEU ! AU MON DIEU ! AU SECOURS, AIDEZ LE !! AIDEZ MON FILS !:! OH MON DIEU OH MON DIEU ! QU'EST QUI EST ARRIVE !!!!

* Jill se releva et jeta à contre coeur son cornet dans les buissons derrière elle *
* Sa collègue se leva également et les deux jeunes femmes se précipitèrent vers la famille *

REBECCA : - Calmez vous ca va allez, on va appeler les secours.

* Jill dégaina son portable et composa le numéro d'urgence *
* Une fois l'appel passé, elle reporta son attention sur la famille, toujours en train d'hurler *
* Jill posa ses deux mains sur les épaules de la femme *

- Madame, calmez vous ! Nous n'arriverons à rien dans les cris !

* La dame ne répondis rien mais arrêta de crier *
* Jill remarqua les grosses larmes qui roulaient sur ses joues *
* Sans en dire plus, Jill s'agenouilla pour être à la hauteur du petit garçon qui pleurait en se frottant le bras de la main *
* Jill lui souris gentiment *

- Comment t'appelles-tu ?
GARCON : - Ben ...

* Il se remit à pleurer en criant *
* Visiblement, le petit souffrait *
* Jill lui pris doucement le bras et le ramena près de son visage pour pouvoir l'examiner *
* En même temps, elle parlait au petit garçon afin de ne pas le paniquer, de lui occuper l'esprit et de le calmer *

- Très bien Ben, alors raconte nous ce qui c'est passé?

* Jill écouta attentivement le récit du petit garçon tandis qu’elle observait la blessure au bras *
* Ça ne ressemblait pas à une simple éraflure, la blessure était moche, sale et profonde *
* Ce n'était pas réjouissant *
* En plus de ça, le petit garçon perdait beaucoup de sang, et ne semblait pas avoir que cette blessure *
* Bientôt, le petit garçon serait certainement trop faible pour pouvoir pleurer, vue à la vitesse à laquelle il se vidait de son sang *
* Jill l’interrompis dans son récit *

- Ben, tu veux bien commencer par t'allonger dans l'herbe?

* Ainsi, Jill espérait qu'il économise un peu ses forces *

- Ben, mon amie est infirmière, elle va te guérir très vite.

* Jill lui fit un sourire puis se releva *
* Elle se tourna vers Rebecca puis lui parla à voix basse *

- C'est moche, et il perd beaucoup de sang. Je n'ai aucune idée de ce à quoi ça peut être dû, mais tu ferais bien de l'examiner et de lui faire un garrot car à mon avis si nous ne faisons rien, dans une demie-heure il n'aura plus de sang dans le corps... Je fais un tour dans le coin pour chercher des indices. Essaye de l'interroger en même temps, je n'ai rien put tirer d'intéressant.

* Jill donna une petite tape sur l'épaule de Rebecca puis s'éloigna quelque peu *

* Jill arriva avant elle sur les lieux et pris aussitôt la situation en main, comme une grande professionnelle. *
* Rebecca la suivit et l'entendit parler au petit garçon. De son côté, Rebecca, très inquiète, se dirigea vers la femme complètement hystérique. Elle prit soin de ne pas la toucher et de lui parler calmement. *

- Madame, s'il vous plait, calmez vous. Je suis infirmière et ma collègue policière Nous sommes du RPD et nous allons voir ce qu'il se passe. Ca va aller. Occupez-vous d'appeler les pompiers.

* Mais en disant celà l'image du garçon ensanglanté s'imposa dans son esprit et cela la fit frissonner. Elle commençait à en avoir marre des visions d'horreur. *
* La femme s'assit par terre sans rien dire, en état de choc, et tamponnait ses yeux rougis avec un mouchoir. Elle finit par sortir un téléphone de son sac à main et composa en tremblant le numéro des urgences *
* Quand elle se tourna, Rebecca vit Jill venir vers elle. Elle s'approcha pour ne pas être à portée d'oreilles de la femme. Jill parla d'une voix assez basse pour ne pas être entendue. *

JILL : - C'est moche, et il perd beaucoup de sang. Je n'ai aucune idée de ce à quoi ça peut être dû, mais tu ferais bien de l'examiner et de lui faire un garrot car à mon avis si nous ne faisons rien, dans une demie-heure il n'aura plus de sang dans le corps... Je fais un tour dans le coin pour chercher des indices. Essaye de l'interroger en même temps, je n'ai rien put tirer d'intéressant.

* Rebecca savait exactement ce qu'elle avait à faire, elle n'aimait pas trop qu'on lui dise ce qu'elle devait faire dans son travail. Mais là elle supposait que c'était parce que son amie s'inquiétait pour elle. *
Mon visage ne doit pas refléter la sérénité...
* Elle hocha la tête. *

- Ok, je m'en occupe. Soit prudente.

* Puis elle fila voir le garçonnet qui pleurait toujours. Derrière, la femme s'était relevée et marchait vers son fils. *
* Rebecca s'agenouilla près de lui et lui ouvrit la chemise pour en déchirer un morceau. Elle vit aussitôt qu'il avait été mordu à la base du cou, à la naissance de l'épaule. Une blessure assez profonde qui ressemblait incontestablement à une morsure. L'animal qui avait attaqué cet enfant devait vraiment avoir très faim pour le ronger à ce point. L'infirmière vit avec dégout un morceau d'os luire alors qu'elle commençait à entourer la plaie. La chemise du garçon était déjà recouverte de sang mais elle espérait que cela suffise pendant que les secours arrivent. *

- Ne t'inquiète pas, je suis médecin. Ca va aller...

* Mais en disant cela, elle vit le garçon fermer les yeux. Il était très pâle. Inquiète, elle prit son poignet et chercha le pouls. Très faible. Trop faible. Il fallait agir vite. *
* Rebecca se sentit nauséeuse, un mauvais pressentiment lui tenaillait le ventre et de la bile commençait à remonter dans sa gorge. La tension était lourde et la situation très critique. *
* Les mains toujours sur son poignet, elle le secoua gentiment. Elle parla d'une voix forte. *

- Reste avec moi....

* Elle regarda la femme. *

- Comment s'appelle-t-il ?
FEMME : - Benjamin... Ben.

* Rebecca se repencha sur l'enfant. *

- Ben ! Reste avec moi. Que s'est-il passé ?

* Le garçon ouvrit les yeux avec difficulté. Il transpirait à grosse gouttes et commençait à trembler. Rebecca aussi se mit à trembler mais pas de froid : de peur. *
* Il bredouilla simplement quelques mots. *

BEN : - Le gros chien...
- Quoi le chien ? Où ?
BEN : - Buisson... mordu...

* Rebecca fronça les sourcils et appuya avec ses mains sur le garrot. Le sang ne semblait pas vouloir coaguler et elle fit à travers le tissu que le tour de la plaie prenait une teinte noire. *
* Soudain, elle sentit dans sa poche son téléphone portable vibrer. Elle s'en occuperait quand les secours seraient là. *
* Justement, ils arrivèrent peu après et prirent en charge la femme et l'enfant. Très inquiète, Rebecca ne se faisait pas d'illusions. Elle avait parfaitement reconnu le type de blessure. Ca ne sentait pas bon du tout. *
* Tendis qu'elle marchait pour retrouver Jill, elle sortit son téléphone portable et lu le sms. Il venait d'un numéro inconnu. *

Salut Rebecca, je ne sais pas si tu te souviens de moi... C'est Roméo, du Costa rica. Je suis en ville car ils le sont aussi. Retrouve moi au Royal Diner à 18heures si tu le peux. Si non, réponds moi à ce numéro. J'ai des choses très importantes à te dire dont je ne peux pas parler dans ce message. Je suis inquiet et j'aimerais avoir de tes nouvelles. A bientôt peut-être. Row.

* Rebecca crut qu'elle allait s'évanouir. Elle se souvenait parfaitement bien du jeune homme et de son périple avec Jill au Costa Rica. *
* Ses pensées se bousculaient dans sa tête et son coeur accéléra. Un problème à la fois. *
* Tout en remettant son téléphone dans sa poche, elle vit Jill un peu plus loin. Elle tituba jusqu'à elle, sonnée autant par le sms que par la situation. *

- Jill... je crois qu'on a de sérieux problèmes.

* Jill laissa Rebecca s'occuper du petit tandis qu'elle s'éloignait, le nez baissé et les yeux rivés sur le sol, à la recherche du moindre indice *
* Elle scruta l'herbe dans l'espoir de découvrir quelque chose, mais elle ne savait même pas ce qu'elle cherchait *
* L'herbe était déjà assez haute et Jill savait qu'elle ne trouverait pas de trace de patte dans ces conditions *
* Soudain, des petits poils blancs, tombés en touffe grossière attirèrent son oeil et son attention *
* Jill se pencha et ramassa la touffe de poils *
* Au bout des poils se trouvaient quelque chose de dure et marron, certainement des croûtes de sang séché *
Il faudrait faire examiner ça au labo...
* Toujours accroupie, Jill fouilla les alentours du regard pour tenter de trouver autre chose *
* La bête était passée par ici, laissant peut-être autre chose qu'une touffe de poils blancs derrière elle *
* Un peu plus loin, c'est au tour d'un buisson épineux marron d'attirer son attention *



* Le pied de celui-ci était totalement dépourvu de végétation et laissait entrevoir des empreintes de pattes peu profondes *
Mais suffisamment profondes pour qu'on puisse les identifier...
* Jill s'accroupie près des traces puis sortie son téléphone portable pour en prendre quelques clichés et les envoyer aussitôt au commissariat pour les faire identifier *
* Un frisson d'effroi parcouru le dos de Jill ; lle avait peur de reconnaître ses traces *
Non, arrète d'être parano, c'est loin tout ça maintenant ...
* Rangeant son portable dans sa poche tout en se relevant, Jill tenait toujours la petite touffe de poils blancs dans le creux de sa main *
* Si c'était bien du sang qu'il y avait au bout, Rebecca saurait certainement l'identifier *
* Jill vit d'ailleurs que celle-ci venait vers elle, et qu'elle ne semblait pas très bien *

- Ca va ?
REBECCA : Jill... je crois qu'on a de sérieux problèmes.

* Jill fit la grimace et tendit la petite touffe de poils à Rebecca *

- On dirait bien oui ... qu'est-ce que tu as trouvé toi ?

* Derrière elles, les sirènes d'une ambulance tintèrent et les promeneurs du parc commencèrent à s'affoler *
* La police n'allait certainement pas tarder à arriver, prévenue par les secours et les pompiers *
* Elles ne pourraient plus rester dans le parc très longtemps *

* A en juger par l'expression sur le visage de Jill, elle non plus n'en menait pas large. *

JILL : - On dirait bien oui ... qu'est-ce que tu as trouvé toi ?

* Rebecca arriva à sa hauteur, sa voix tremblait sous le coup de la peur et de l'émotion. *

- La morsure de cet enfant a été provoquée par une bête qui n'avait plus toute sa tête. Jill, toi et moi nous savons n'est-ce pas ? Nous savons ce qui a mordu cet enfant. Et ce n'est pas un gentil toutou, un Fluffy. C'est bien que ça.

* L'infirmière se mordit la lèvre en baissant les yeux. D'horribles images lui revenaient en mémoire. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle avait peur. Peur de l'avenir mais aussi peur du présent. La chose pouvait être encore dans le coin, les observer derrière un buisson, prête à mordre... à tuer pour se nourrir. *
* Elle reprit *

- Mais ce n'est pas tout. J'ai reçu un SMS de Roméo. Il dit qu'il est en ville. Je crois qu'il a des problèmes et que ça pourrait être lié à ce que nous sommes en train de vivre.

* Un noeud se forma dans sa gorge. Elle n'arrivait presque plus à parler. *

- Il faut partir. Si Fluffy est encore dans le coin, on risque de le sentir passer. Pas question de mourir avant d'avoir éclaircit cette affaire.

* Elle regarda sa montre qui indiquait 16heures 38. *

- Roméo m'a demandé de le retrouver dans une brasserie à 18heures. Tu voudras bien me suivre de loin ? Le SMS venait d'un numéro inconnu et j'ai peur que ce soit un piège.

* Elle s'en voulait d'être aussi parano mais elle ne pouvait pas se permettre de prendre un risque. *
* Plus loin, les secours arrivaient. La mère, toujours en état de choc, était occupée à parler aux pompier. Rebecca vit qu'elle désigna d'un signe de main la direction où les deux jeunes femmes se trouvaient encore quelques minutes plus tôt. *

- Ne restons pas là, on va perdre du temps s'ils nous interrogent. Et puis il vaut mieux pour eux qu'ils ne sachent pas ce qu'il s'est vraiment passé.

* Plus Rebecca parlait et plus elle semblait paniquée *

REBECCA : - Mais ce n'est pas tout. J'ai reçu un SMS de Roméo. Il dit qu'il est en ville. Je crois qu'il a des problèmes et que ça pourrait être lié à ce que nous sommes en train de vivre.

* Jill faillit s'étrangler de surprise *

- Roméo ?? Comme ... Roméo, du Costa Rica ? Mais ...

* Puis Jill se tu, perdue dans ses pensées *
* A l'époque, sa collègue et elle s'étaient lancées sur la piste de dangereux trafiquants d'armes et s'étaient retrouvées au Costa Rica *
* Elles y avaient rencontré le jeune Roméo, qui devait avoir plus ou moins craqué pour Rebecca, et réciproquement *
* Jill eut un petit sourire *
* Elle regarda Rebecca du coin de l'oeil *
Pourquoi tant d'angoisse ? Elle a peut-être peur qu'il l'a trouve changé...
* Mais Jill se retint de faire cette remarque à voix haute, ce n'était ni le moment ni le lieu *

REBECCA : - Il faut partir. Si Fluffy est encore dans le coin, on risque de le sentir passer. Pas question de mourir avant d'avoir éclaircit cette affaire. Roméo m'a demandé de le retrouver dans une brasserie à 18heures. Tu voudras bien me suivre de loin ? Le SMS venait d'un numéro inconnu et j'ai peur que ce soit un piège.

* Jill fronça les sourcils *

- Partir ? Alors qu'un chien enragé se balade dans le parc et pourrait faire d'autres victimes ? Tu ne crois pas qu'il serait mieux de mettre tous ces gens en sécurité en évacuant le parc ?

* Derrière elles, les sirènes des secours hurlaient de plus en plus, signe qu'ils seraient bientôt là *

REBECCA : - Ne restons pas là, on va perdre du temps s'ils nous interrogent. Et puis il vaut mieux pour eux qu'ils ne sachent pas ce qu'il s'est vraiment passé.
- Au contraire ! Attend je reviens.

* Jill retourna auprès de la dame, toujours en train de pleurer à côté de son fils *

- Bon, nous ne pouvons pas rester mais quand la police sera là, dite leur que l'agent Valentine des S.T.A.R.S. était sur place, et qu'elle a conclu à un chien enragé. Il faut faire évacuer le parc, vous avez bien compris ?

* La femme fit oui de la tête *

- Très bien. Bonne chance !

* Elle lui lança un sourire rassurant puis tourna les talons, allant rejoindre Rebecca *
* Arrivée à sa hauteur, Jill accéléra le pas puis mit une main sur l'épaule de Rebecca pour l'obliger à marcher plus vite *

- Aller, il ne faut pas traîner. Je veux bien te suivre de loin pour ton rendez-vous, mais j'espère que ça ne va pas durer trop longtemps, j'avais d'autres plans pour ce soir.

* Tout en disant ça, elle avait l'impression que quoi qu'il arrive, ses plans seraient compromis et qu'elle allait encore plonger, bien malgré elle, dans une affaire tout aussi trouble qu'il y a deux ans au Costa Rica *
* La présence de Roméo ne semblait rien vouloir dire qui vaille *
* Jill sortie du parc et se retrouva sur le trottoir *
* La circulation était dense à cette heure-ci de la journée, les gens commençaient à quitter leur travail et semblaient pressés de rentrer chez eux *

- Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant, il reste une heure ... Tu crois que j'ai le temps de repasser à la maison me changer ?

* Le parc était à deux pas de l'appartement de Jill *
* Elle aurait largement le temps d'y aller pour se changer, si elles marchaient vite *
* Jill n’attendis pas la réponse de sa collègue pour prendre la direction de son appartement *

* Jill prit plus ou moins les choses en main et les deux femmes rentrèrent chez Jill. *
* Une fois dans le logement de la STARS, Rebecca s'assit dans le canapé et sorti son portable. Elle allait répondre à Roméo. *
Où a-t-il eu mon numéro au fait ?
* trop de questions se bousculaient dans sa tête. *
* Elle tappa le message et l'envoya en réponse au numéro inconnu. *

OK. Je viendrai.

* Elle ne voulait pas trop en dire car elle ne savait ni que penser, ni à qui elle avait véritablement affaire. Quelque part, cela la soulageais bien de savoir que Jill serait là pour la surveiller de loin. Avec elle au moins, elle se savait protégée. *
* Jill finit par revenir, habillée de façon décontractée et fonctionnelle. *
* Rebecca se releva. Malgré tout, elle se souciait beaucoup de son apparence pour le dîner. *

- Tu crois qu'on a le temps de repasser quelques minutes chez moi pour que je prenne quelque chose d'un peu plus présentable ?

* Ce n'était pas vraiment son genre de se faire trop coquette, mais pour une fois elle avait envie de faire un effort. *

* Une fois chez elle, Jill s'isola quelques minutes dans la salle de bain pour se changer *
* Tant qu'à faire et vue qu'elle ne savait pas dans quoi elle allait s'engager d'ici une heure, Jill préférait être dans une tenue qui pourrait s'adapter à toutes les circonstances *
* Peu de temps après, Jill sortie habillée dans des vêtements décontractée et fonctionnels *
* Soulagée et bien heureuse de se sentir à l'aise dans des vêtements propres, Jill se dirigeat vers sa cuisine *
* Elle allait proposer quelque chose à boire à Rebecca mais celle-ci la coupa ; elle semblait soucieuse *

REBECCA : - Tu crois qu'on a le temps de repasser quelques minutes chez moi pour que je prenne quelque chose d'un peu plus présentable ?

* Jill se retourna avec un petit sourire en coin *

- Mais tu es déjà très bien comme ça ... mais bon si tu y tiens...

* Elle fit aller ses sourcils de haut en bas pour taquiner sa collègue *
* Puis Jill prit sa veste et sortie de son logement, le ferma à clé et suivit Rebecca dans le sien *

- Aller, je t'attends.

* Jill sourit *
* Rebecca était partie se changer et Jill faisait les 100 pas dans l'entrée *
* Dans quoi allaient-elles s'engager ? Et si c'était un piège ? *
* Stressée et un peu angoissée, Jill décida d'aller aux toilettes avant de partir *
* Tout pouvait arriver, et dans le pire des cas elle ne savait pas quand elle retrouverait un water closet propre *
* Alors que Rebecca se changeait, Jill entra dans les toilettes *

* Jill semblait sceptique quant à son envie de changer de tenue *
JILL : - Mais tu es déjà très bien comme ça ... mais bon si tu y tiens...
* Cea contrariait un peu Rebecca mais c'était son choix. *

- Je fais vite !

* Rebecca entreprit d'entrer chez elle et de se changer. Elle mit un pantalon en jean assez serré et un t-shirt à motifs en noirs et blanc. Ensuite elle passa un bracelet, un petit collier discret, une goutte de parfum et des basquettes adidas. *
* Une fois prête, elle sortit. Jill était partie aux toilettes et la jeune infirmière attendit qu'elle revienne. *
* Dans sa poche, son téléphone vibra de nouveau. Elle avait reçu un nouveau message de Roméo : *

Ok je suis content. J'ai un cadeau pour toi.

* Rebecca fronça les sourcils. Elle n'aimait pas vraiment ce qu'elle lisait. *
C'est trop imprécis, ça pourrait être un piège...
* Jill finit par revenir. *
* Elle lui fit part de son inquiétude. *

- Je viens de recevoir un autre message de Roméo, il dit qu'il a un cadeau pour moi. Je n'aime pas trop ça si tu veux tout savoir.

* Elle ne dit rien mais le spectre de son enlèvement et de son échappée se dressait dans sa tête. Et si la Time corporation cherchait à la récupérer ? *
* Elle soupira. *

- Bon, allons-y. En marchant on y sera à temps. Rendez-vous au royal diner.

* Elle s'engagea dans le couloir vers la sortie. *

* Une fois soulagée, Jill sortie des toilettes *
* Elle partie en direction de la salle de bain pour se laver les mains lorsque Rebecca arriva, visiblement inquiète *

REBECCA : - Je viens de recevoir un autre message de Roméo, il dit qu'il a un cadeau pour moi. Je n'aime pas trop ça si tu veux tout savoir.

* Jill était en train de s'essuyer les mains après la serviette de toilette *
* Un petit sourire se dessina sur son visage *

- Un cadeau, en forme d'anneau ... une bague ?

* Elle essaya de détendre sa collègue mais elle vit rapidement que ça ne fonctionnerait pas *

- Allez, je te taquine.
REBECCA : - Bon, allons-y. En marchant on y sera à temps. Rendez-vous au royal diner.

* Jill approuva de la tête puis pris une grande inspiration avant de sortir du logement de Rebecca *
* Vers quoi allaient-elles ? *
* Elle ne pouvait le nier, elle aussi avait une petite appréhension *
* Dans sa tête, elle essayait de se rassurer en se disant qu'elles étaient deux, dans un lieu publique avec du monde et que rien ne pourrait arriver ... en théorie *
* Mais Jill savait que rien était normal dans cette ville, surtout maintenant qu'elle avait vu ce qu'elle avait toujours redouté de revoir, là-bas dans le parc *
* Durant le trajet à pied, Jill ne dit pas un mot, elle était perdue dans ses pensées *
* Dans un sens, elle savait que Rebecca devait l'être tout autant qu'elle, sinon plus, car c'était elle qui avait été contacté *
* L'enseigne du bar apparue devant elle, et Jill s’arrêta au bout de la rue *

- Voilà, je m'arrête là. Je vais aller faire un tour dans le magasin en face mais je resterai près de la vitrine et je ne te quitterai pas des yeux. Quoi qu'il arrive, je ne serai pas loin. Soit prudente, bonne chance!

* Jill attendi que sa collègue s'éloigne pour entrer dans le magasin et prendre son poste *

* Jill et Rebecca partirent pour le restaurant où Rebecca avait rendez-vous. La jeune infirmière n'était pas très à l'aise, partagée entre l'impatience et l'appréhension. *
* Jill fini par laisser sa collègue non loin du lieu de rendez-vous. Pour rester discrète, elle n'allait pas s'approcher plus près. *
* Rebecca la regarda, les yeux brillants. *
- Merci. A toute à l'heure.
* Puis elle s'engagea vers le Royal Diner.*
* En poussant la porte, elle se sentit un peu mieux. Le lieu n'était pas bondé mais plusieurs personnes dînaient déjà autour de tables garnies. Une petite musique d'ambiance laissait entendre un piano et l'atmosphère assez tamisée réconfortait. *
* A peine entrée, un serveur s'approcha d'elle. *
SERVEUR : - Bonjour mademoiselle, puis-je vous proposer une table ?
* Les yeux de Rebecca balayaient le lieu à la recherche de Roméo mais son regard ne trouvait pas le jeune homme. *
* Elle reporta son attention sur le serveur et secoua la tête. *
- Non, merci. ca ira. Je... j'ai rendez-vous ici avec un ami.
SERVEUR : - Ha ! Ok, je vois. Je vais vous conduire. Si vous voulez bien me suivre.
* l'homme se dandina jusqu'au fond du restaurant. Là, à demi caché par une plante verte, une table se dressait contre le mur. Un homme s'y tenait, les yeux rivés sur un smartphone. Rebecca le reconnu mais son sang ne fit qu'un tour. Roméo était matémorphosé. Ses cheveux avaient poussés, tout comme sa barbe. Il n'avait plus rien du jeune homme frais et bon enfant de jadis. *

* Le coeur de la jeune stars se serra au moment où il releva les yeux vers eux. *
SERVEUR : - Voilà. Bonne soirée.
* Il laissa le couple ici tel quel. Rebecca, un peu mal à l'aise, tira la chaise en face de Roméo et s'y assit. Elle ne savait pas trop par où commencer. *
ROMEO : - Bonsoir.
* Il lui sourit. *
ROMEO : - Je suis très heureux de te revoir. Tu n'as pas changé.
* L'expression sombre de ses yeux ne laissait pas l'illusion de sa voix enjouée. Malgré tout, Rebecca se détendit un peu. *
- Merci. Toi en revanche, un petit peu... je veux dire, au niveau des cheveux.
* Elle sourit. Roméo toucha une de ses mèches, l'air faussement déçu *
ROMEO : - Quoi, ça ? Je ne m'en étais même pas rendu compte !
* Ils rirent. Mais Rebecca ne tenait pas à passer sa soirée à bâtifoler. Pas alors qu'il lui avait envoyé un sms si mystérieux et que son regard affichait une expression plutôt inquiétante. *
- Qu'est-ce qui t'amène ici, ton message était très étrange. Effrayant je dirais même. Comment as-tu retrouvé ma trace ?
ROMEO : - Houlà, ca fait beaucoup de questions. Si tu prenais d'abord ta commande ? Moi c'est fait je vais prendre un steak frite.
- Hé bien je prendrai la même chose. Je le dirai au serveur quand il reviendra. Mais répond à mes questions s'il te plait.
* Romeo soupira, il allait entamer un monologue car Rebecca n'avait pas l'intention de le couper avant qu'il n'ait fini. *
ROMEO : - hé bien, pour commencer j'ai retrouvé ta trace assez facilement. Tu es enregistrée dans la base du RPD donc il m'a été facile d'y pénétrer et de prendre ton numéro de portable.
* Romeo avait toujours été très bon en piraterie. Il était en effet étudiant en informatique lorsque Rebecca et Jill avaient fait sa connaissance au Costa Rica *
* Il poursuivit *
ROMEO : - Donc je t'ai contacté. J'ai dû fuir le pays car l'athmosphère est de plus en plus tendue. Les trafiquants sont revenus, payés par Umbrella. J'ai ma... une amie qui a été agressée par une créature. Ca été l'agression de trop.
* A l'évocation d'une éventuelle conquête, le coeur de Rebecca se serra sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. *
Tu t'attendais à quoi...
* Elle fronça les soucis *
ROMEO : - C'est de pire en pire. Umbrella semble avoir fait du Costa Rica une sorte de base. Des laboratoire ont fleurit récemment sous un nom d'emprunt. Mais ce n'est pas tout Rebecca.
* Il venait subitement de baisser le ton de sa voix et cela ne rassura pas la jeune femme en qui l'inquiétude grandissait encore un peu plus. *
ROMEO : - Ils savent qui je suis.
* Elle ne pu cependant contenir une question, tous ces mystères la mettait mal à l'aise *
- Mais tu parles de qui ?
ROMEO : - Umbrella. Ils savent que je vous ai aidé dans le démantèlement du trafique d'armes qui les alimentait. Ils ont tué ma soeur comme une anonyme, mais maintenant ils sont à ma recherche. J'ai fuis le Costa Rica il y a cinq jours et je suis venu ici. Parce que je n'ai nul part ou aller mais aussi parce que je crois qu'ils sont en train de se réimplanter en ville mine de rien. De la même façon qu'ils se sont installés au Costa Rica sous un nom d'emprunt, ils sont en train d'arriver ici.
* Cette nouvelle fut un choc pour Rebecca qui ne s'attendait vraiment pas à cela. Oui, elle se souvenait que Roméo cherchait sa soeur disparue lors d'un casting pour devenir mannequin, mais elle ne savait pas où elle était quand ils s'étaient quittés. Visiblement, lui avait poursuivit les recherches avec les informations dont ils disposaient alors, à savoir qu'Umbrella et le trafique d'armes était derrière cette disparition, et l'avait finalement retrouvé. Mais ce qui la choquait encore plus était de savoir Roméo activement recherché à son tour. Quelque part, c'était un peu de leur faute à elle et Jill. C'étaient elles qui l'avaient entraîné là dedans. Par hasard au départ, mais volontairement ensuite. Chacun y avait trouvé ses intérêts à ce moment là. *
* Le jeune informaticien avait fini sa tirade et ne disait à présent plus rien. Rebecca cherchait ses mots avant de poursuivre. Elle jeta un regard à l'intérieur du restaurant qui se remplissait peu à peu *

* Le serveur arriva ensuite, élément salvateur pour faire baisser la tension qui augmentait entre eux. *
SERVEUR : - Vous avez choisi ?
- Oui, un steak frite également pour moi, merci.
SERVEUR : - Bien.
* Il reprit les cartes sur la table, auxquelles aucun des deux convives n'avait touché, puis ils reparti en cuisine *
* Rebecca reporta son attention sur Romeo *
* Elle placa ses deux coudes sur la table pour s'approcher un peu *
- Je ne sais pas trop quoi te répondre, je suis bouleversée d'apprendre tout cela...
ROMEO : - Je suis venu à la fois pour me cacher mais aussi pour vous aider.
* Elle fronça les sourcils. *
- Nous aider ? A quoi ?
ROMEO : - Vous n'avez rien vécu d'étrange récemment ? Ne me dites pas que la compagnie n'a pas eu quelques fuites...
- Hé bien... maintenant que tu le dis, nous avons justement eu un problème au parc cette après-midi.
* Rebecca raconta ce qu'elle savait à Roméo qui frappa du poing sur la table *
ROMEO : - J'en étais sûr ! Regarde.
* Il sorti de sa poche son téléphone et afficha une photo à l'écran. Il lui tendit ensuite l'appareil. *
ROMEO : - Tien, fais un zoom là-dessus. En piratant le serveur de la compagnie, qui se fait appeler Skėtis, j'ai découvert ça. Un document plutôt bizarre si tu vois ce que je veux dire.
* Rebecca prit le petit téléphone dans sa main et fit glisser ses doigts pour voir apparaître un document dactylographié prit en photo. *

* Absorbée dans la contemplation du document, elle n'entendit pas tout le raffut qui provenait de dehors. *

* Jill soupira en voyant Rebecca entrer dans le restaurant *
* Elle était aussi nerveuse qu'un étudiant qui allait passer un examen ; pourtant ici il n'y avait aucun enjeu apparent *
* Une légère brise était en train de se lever et le soleil perdait en intensité *
* Jill regarda un instant les gens qui rentraient chez eux après une journée de travail bien remplie alors qu'elle était là, à errer dans la rue, le ventre vide qui plus est *
* Comme promis à Rebecca, Jill s'engouffra dans le magasin en face du restaurant *
* Il s'agissait d'un petit magasin de vêtements fait par une créatrice du coin *
* En voyant les pièces uniques hors de prix et pas à son goût, Jill eut bien du mal à faire semblant de s'y intéresser *
* La jeune créatrice s'approcha d'elle pour lui demander si elle avait besoin d'aide, mais Jill refusa poliment avant de resortir du magasin *
* Elle jeta un coup d'oeil au restaurant mais Rebecca n'était plus près de la vitrine et Jill ne la vit plus *
M*rde, c'est bien la peine...
* Résignée, elle mit ses deux mains dans ses poches puis alla s’asseoir sur un banc en bois décrépit un peu plus loin dans la rue, mais tâcha de garder un oeil sur l'entrée du restaurant *
* Que pouvait-elle fait de plus pour le moment ? *
* Le temps s'écoula lentement et la rue continuait d'être plus ou moins agitée par le bruit de la circulation ambiante *
* Jill s'amusa quelques instants de voir les gros 4x4 flirter avec des vélos *
* Puis, déjà lassée de cette attente, son ventre commençant à protester car il n'avait rien reçu depuis le matin même, Jill regarda sa montre et soupira une nouvelle fois en voyant qu'il n'était que 18h13 *
* En tournant la tête sur la droite, elle aperçut une voiture noire banale s'engouffrer dans la rue *
* Il s'agissait d'un modèle courant, pourtant celui-ci attira l'attention de Jill *
* La voiture était trop propre, les vitres teintées et l'allure lente de la voiture interpella la jeune S.T.A.R.S. qui fixa le véhicule avec attention *
* Celui-ci se gara en face du Royal Diner et coupa le contact *



* Jill s'attendit à voir des gens en descendre, pourtant il n'en fut rien *
* Les vitres teintées étaient inhabituelles pour ce genre de quartier, encore moins pour des gens qui pouvaient avoir l'intention de venir diner dans un petit restaurant comme le royal dinner *
* Le malaise de Jill lui revint lorsqu'elle apperçut des sortes de petits flash venir de l'intérieur de la voiture *
Qu'est-ce que c'est que cette embrouille encore?!
* Jill se leva de son banc *
Oh m*rde, si ça se trouve quelqu'un est en train de prendre des photos !
* Sentant que la situation commençait à lui échapper, Jill se dit qu'elle n'avait plus que deux solutions. Soit aller rechercher Rebecca, soit tenter de passer pour une badaud ordinaire pour avoir quelques informations *
* Tournant la tête dans la direction du restaurant, dans lequel Rebecca et Roméo étaient toujours, Jill se dit qu'elle se devait d'agir seule, au moins pour laisser à Roméo le temps de dire à Rebecca tout ce qu'il devait lui révéler *
* Jill s'approcha de la voiture en tentant de prendre un air détaché, puis se pencha vers la vitre du conducteur et toqua au carreau *
* Là, la vitre se baissa de quelques centimètres, tellement peu qu'elle n'aperçut qu'une paire de lunette noire à l'intérieur *
* Un homme à la voix rauque répondit, visiblement agacé et peu enclin à venir en aide à qui que ce soit *

HOMME : - Quoi !!

* Jill ne s'attendait pas à un tel accueil *

- Excusez-moi monsieur, mais vous êtes garé sur ma place de stationnement et...
HOMME : - Attendez...

* Ensuite, Jill n'entendit que quelques chuchotements puis la vitre se referma complètement *
* Au même moment, la portière arrière s'ouvrit mais elle n'eut le temps d’apercevoir qu'un siège vide avant de recevoir un grand coup sur la tête *
* Un petit cri lui échappa puis elle tomba en arrière, dans les bras de quelqu'un qu'elle n'avait pas vue *
* A demie consciente, Jill sentie qu'on l'embarqua dans la voiture *
* Elle voulue crier, se défendre, appeler Rebecca, mais déjà sa vision était cachée par un bandeau noir qu'on venait de lui mettre sur la tête, ses pieds et ses mains entravés par des menottes trop serrées *
* Un bruit de porte qu'on referme se fit entendre, un crissement de pneud puis le silence, l'espace d'un instant, avant que la voix rauque de l'homme ne s'élève du siège conducteur *

HOMME : - Monsieur, on a Jill Valentine, et quelques clichés.

* Elle avait donc vue juste, quelqu'un avait bien pris des photos *
* Trop faible pour tenter quoi que ce soit, elle cessa de lutter contre l'inconscience qui la gagna toute entière *
* La voiture avait redémarré puis était repartie, laissant des passants en proie à la peur et au cris tandis que certain criait au secours *
* Ils n'avaient eut que le temps d'apercevoir l'enlèvement *
* Sans doute leur cris affolés allaient-ils ameuter d'autres personnes voir même la police *

* Rebecca grossit encore un peu le document pour mieux lire. On y voyait le logo de la compagnie Skétis surmonté d'une iconographie pouvant représenter une ombrelle ou un parapluie... *
ROMEO : - Skėtis, ca veut dire ombrelle en lituanien. Le siège de cette société est apparemment là-bas mais d'après ce que j'ai vu sur le satellite c'est juste une boîte aux lettre. Les transactions bancaires transitent sur un compte aux iles caïmans et reviennent ensuite au costa rica, avant de finir leur course devine où....
* Rebecca releva les yeux par dessus le téléphone pour le regarder *
- A Raccoon City ?
ROMEO : - Bingo !
* Bouche bée, Rebecca commença sa lecture *

L'opération Fluffy peut débuter. Le Centre de Buddy, dans le Midwest est prêt.
Les premiers spécimens baptisés "Fluffy" débarqueront par les voies navigables en date du 04/12/2011 et gagneront la ville ensuite.

Nous vous prions de bien vouloir préparer les accessoires et les cages. Les premiers chercheurs arriveront à la base une journée avant pour travailler sur l'entretien et les soins à accorder aux Fluffy.
Le Docteur Hewitt rendra son verdict d'accessibilité à la suite d'une visite de contrôle.

Salutation
J. Jefferson
Pour Skėtis/SAN JOSE

- San José, c'est la capitale du Costa Rica... et Hewitt, tu crois que ça peut être... ?
* Romeo haussa les épaules *
ROMEO : - Pour ça je n'en sais aucune idée, mais oui, ce document a été envoyé depuis le Costa Rica. Et la ville dont ils parlent est très probablement raccoon city.
- Est-ce que tu as des informations sur ce que pourrait être un "fluffy" ?
ROMEO : - Non. Ca peut être un monstre énorme comme un petit chaton, une cuillère ou un meuble. Je préfère ne pas m'avancer là-dessus. Le serveur sur lequel j'ai réussi à entrer ne contenait rien d'autre, le reste étant hyper protégé dans une autre base. Je me suis fais détecter et rejeter avant de pouvoir en savoir plus.
* Sonnée, Rebecca posa le téléphone sur la table et se massa les tempes. *
* Elle soupira *
- Roméo, pourquoi tu as essayé d'entrer sur ses serveurs ? C'est de la folie... on nage en plein délire là.
* Il la regarda d'un air grave. *
ROMEO : - Ils ont délibérément tué ma soeur. Je ne vais pas les laisser gagner, je me battrai jusqu'au bout s'il le faut. Tu comprends ??
* Sa voix avait repris de l'assurance mais elle commençait à trembler. Cela fit de la peine à la jeune stars encore toute retournée de le revoir, et surtout dans ses circonstances. Pourtant elle devait masquer son trouble pour ne pas passer pour une fille fleur bleue. *
De toute façon il a dû refaire sa vie depuis... Tout comme moi...
* Mais arrivait-elle vraiment à se convaincre ? Ce dernier point fit remonter beaucoup de souvenirs en elle, preuve qu'elle n'avait pas réussi sa vie si bien que ça en fait. *
* Voyant qu'il avait haussé un peu trop le ton, Romeo reprit d'une voix plus calme. *
ROMEO : Heu... Excuse moi Rebecca, je ne voulais pas m'emporter... Je suis si content de te revoir, je ne pensais vraiment pas que tu répondrais à mon invitation... D'ailleurs j'aurais voulu t'emmener dans un lieu un peu mieux mais je ne connais rien a part celui-ci. Je suis passé devant en arrivant. En tout cas je repensais souvent à notre aventure au Costa Rica et je me disais que...
* Mais avant qu'il ait pu terminer sa phrase, un bruit de fracas se fit entendre. Un couple paniqué et au bord de l'hystérie venait d'entrer dans le restaurant. *
FEMME : - VIT E ! Appelez la police, il y a eu un enlèvement!
SERVEUR : - Oui, oui tenez... qui ?
HOMME : - Une jeune femme s'est fait agresser et ils l'ont emmené dans une voiture noire. Elle sortait du magasin d'en face.
* En entendant cela, son sang ne fit qu'un tour. Rebecca se leva d'un bond. *
- JILL !
* Elle se tourna vers Romeo *
- Viens vite !
* Elle courut jusqu'à l'entrée du restaurant. Elle allait devoir en apprendre plus. *

* Jill ouvrit les yeux *
* Elle était ligotée, allongée sur une planche de bois, dans une cellule noire et humide *
* L'odeur de moisi était forte et Jill eut envie de vomir *
* Elle voulut se redresser pour s’asseoir, mais sa tête lui faisait horriblement mal et elle avait des vertiges *
* Restant allongée, elle referma les yeux l'espace d'un instant, priant silencieusement pour réapparaître dans la rue devant le Royal Dinner *
* Lorsqu'elle rouvrit les yeux, il n'en était rien *
* Elle jura à voix haute, puis au prix d'un effort titanesque réussie à se redresser *
* Au même moment, elle entendit des pas résonner quelques parts autour d'elle *
* Sa vision, jusque là encore floue, se stabilisa et en plissant les yeux Jill se rendis compte qu'elle était en prison *
* Quelqu'un semblait venir vers sa cellule, apparemment une femme à entendre les talons claquer sur le béton *
* Une ombre se dessina sur le sol, devenant de plus en plus petite à mesure que la femme approchait *
* Soudain, quelqu'un se tenait devant les barreaux de sa prison, à deux mètres de Jill environ mais de l'autre côté des barreaux *
* Un frisson parcourue Jill toute entière lorsqu'elle reconnu sans peine l'identité de la femme *



Miranda ! M*rde c'est quoi cette coiffure immonde ? Les dégâts de la firme...
* Après s'être défiées du regard quelques instants, Miranda brisa le silence *

MIRANDA : - Tien tien tien, voyez vous ce qu'on a pêché ce soir ... une garce !

* Un mollard claqua sur le sol, aux pieds de Jill *
* Jill eut un sourire moqueur *

- Eh bien alors ma grande, on a pas suffisamment de souffle pour m'atteindre ? Ça a toujours été comme ça de toute façon...

* Jill rit ostensiblement pour énerver la blonde *

MIRANDA : - En attendant, ce n'est pas moi qui suit prisonnière dans une cellule miteuse. Mais tu essayes de faire l'intéressante, c'est normal... pour cacher ta peur j'imagine ?
- Peur? De toi ?

* Jill rit une nouvelle fois, et repensa à l'opération au Costa Rica, quelques années plus tôt *

- Même derrière des barreaux je suis plus effrayante que TOI.
MIRANDA : - teh teh teh, arrêtes tout de suite ce bras de fer inutile et stérile, nous ne somme plus des gamines... enfin, pour moi. Je te laisse apprécier ta cellule, nous viendrons te chercher quand nous aurons besoin de toi. Et là... tu pourras toujours essayer de rigoler de toutes tes forces, tu n'y arriveras jamais ! Tandis que moi... en pensant à ce qui t'attends j'en ris déjà !

* Elle lui envoya un baiser désinvolte à travers les barreaux de la cellule puis repartie dans la direction d'où elle était venue en fredonnant une mélodie que Jill ne connaissait pas *
* Jill soupira, elle se sentait incroyablement seule *
* Comment allait-elle faire pour sortir de là avec les pieds et les mains attachés ? *
* Et comment allait-elle faire pour prévenir Rebecca ? *
* Jill était désormais certaine que Roméo était la cible *
Si seulement j'avais été plus prudente, ce type est un nid à ennuie, j'espère qu'il n'est rien arrivé à Rebecca...
* Alors qu'elle réfléchissait, un voix s'éleva de quelque part autour d'elle *

VOIX : - Miranda... elle est terrible. Elle doit faire un complexe d'infériorité par rapport à ceux qui sont là légitimement...

* Jill se mit debout et s'approcha prudemment des barreaux *
* Là, adossé à une cellule en face d'elle se tenait un homme *



* L'homme la regardait fixement avec un petit sourire en coin *

HOMME : - Je sais qui vous êtes, et ce que vous avez fait.

* De surprise, Jill ne put que répondre par un haussement de sourcil interrogateur *

* Tous deux se précipitèrent dehors. Rebecca, paniquée, présageait le pire. *
* A l'extérieur, les badauds restaient sur place, encore sous le choc de ce qu'ils venaient de voir. *
FEMME : - C'était violent, ils sont descendus de la voiture et là... elle n'a rien eu le temps de faire.
* La femme qui racontait avait l'air horrifiée par la violence et la soudaineté de l'acte. *
* Rebecca s'approcha vivement tandis que des commerçants alentours étaient sortis pour réconforter les témoins. *
- Excusez-moi, est-ce que la personne que vous avez vu se faire enlever était brune, coupée au carré avec des vêtements décontractés et une veste ?
FEMME : - je ne sais pas euh... oui elle était brune... mais les vêtements...une veste noire je crois ho...
* Sa voix se perdit dans sa gorge. Rebecca compris qu'elle n'en saurait pas plus. Elle chercha Jill des yeux et son inquiétude grandit encore plus quand elle ne la vit pas *
Elle devrait être là.... holala....
* Romeo arriva derrière elle et resta dans son dos. *
ROMEO : - Je suis désolé, c'est de ma faute je... je ne devrais pas rester avec toi je vais t'attirer des ennuis.
* Rebecca était tellement secouée qu'elle faillit le laisser partir ainsi. Mais si cet évènement était bien de sa faute il n'avait pas intérêt de fuir. La jeune STARS serra les poings. Ses pensées se bousculaient dans sa tête alors qu'elle faisait son possible pour élaborer au plus vite un plan d'action. Elle fit volte face *
- Non écoute, si tu es bien mêlé à tout cela, tu dois m'aider. Tu vas m'aider.
* Romeo acquiesça sincèrement, il ne voulait pas l'abandonner, et surtout pas maintenant. *
ROMEO : - Bien sûr que je vais t'aider, je voulais simplement te dire que s'il faut que je disparaisse pour que vous alliez bien toutes les deux je le ferai.
* Sans qu'elle ne sache pourquoi, la mention "toutes les deux" la dérangea. Elle s'en voulu aussitôt car son amie venait justement d'être enlevée. Elle n'avait pas le droit d'avoir une telle pensée. Quoi qu'il en soit, Romeo jetait un flou après tout ce temps sur ce qu'il pouvait bien ressentir pour elles *
Est-il venu pour lui ou pour nous comme il le dit....
* Elle aurait bien le temps de s'interroger plus tard. Pour l'heure, elle ne savait pas par où commencer. Les ravisseurs n'avaient visiblement laissé aucun indice. *
* Certains témoins avaient déjà appelé la police, qui ne tarderait pas à arriver et à faire son travail. Rebecca était anxieuse, elle se tenait là les bras croisés, le cerveau en feu et les genoux tremblants. C'est Romeo qui coupa le silence. *
ROMEO : - Je suis sûre que nous sommes tous les trois liés par ce qui arrive. Ce que je te propose, c'est de rentrer chez toi et d'attendre que les ravisseurs nous contactent. S'ils n'ont pas laissé d'indice, c'est qu'ils ont des moyens de le faire. Attendons la revendication de cet acte pour commencer les recherches.
* Rebecca se retourna, ses yeux brillaient de larmes qu'elle contenait par fierté. Dans quoi c'étaient-ils encore fourré ? Pourquoi s'en était-on pris à son amie ? Qui pouvait bien être derrière tout cela ? Quelques noms lui venaient en mémoire mais c'était trop impossible, trop farfelu pour que ce soit vrai. *
* Et même si le fait d'attendre près du téléphone ne l'enchantait pas, elle devait reconnaître que c'était la seule solution pour le moment. Elle le regarda, les larmes menaçant encore plus de couler. Elle se sentait tellement découragée, tellement fatiguée... *

* Elle hocha la tête en signe d'acquiescement *
- C'est d'accord, rentrons. Je n'habite pas loin.
* Ils s'engagèrent rapidement sur la route. Le trajet se fit sans un mot *

* Jill fixa le jeune homme qui se tenait devant elle *
* Elle fronça les sourcils, l'air méfiante *

- Qui êtes-vous ?
HOMME : - Moins tu en sais, mieux ça vaudra pour nous deux, crois moi.

* Le silence retomba comme une chape de plomb au-dessus de sa tête, et Jill ne savait plus vraiment quoi dire *
* Elle ne savait même pas si la présence de ce jeune homme était un salut ou un futur calvaire *
* Dans le doute, Jill préféra se recroqueviller dans le fond de sa cellule, sans quitter le jeune homme des yeux *
* S'il était ici, c'était certainement pour une raison bien précise et Jill préféra attendre que celui-ci se déclare avant de trop en dire *
* Le silence dura encore quelques minutes avant que l'homme décide de s'approcher légèrement de la grille, en jetant un coup d'oeil à droite puis à gauche pour s'assurer que personne ne venait *
* Il reprit la parole, en chuchotant presque *

HOMME : - Je vais t'aider. Fait moi confiance.
- Comment pourrais-je faire confiance à quelqu'un dont je ne connais même pas le prénom?

* L'homme eu un petit sourire *

HOMME : - Tu n'as pas vraiment le choix, je suis ta seule solution... Comment vas-tu faire pour prévenir tes amis en étant au fin fond d'un trou à rats moisi ? Tu peux toujours essayer, les portables ne passent pas par ici...

* Vexée par cette évidence, Jill ne répondit pas tout de suite *
* Elle se mit à réfléchir rapidement mais le jeune homme avait raison, personne ne savait qu'elle était là et Rebecca n'avait aucune piste pour la chercher *
* Jill releva la tête puis regarda le jeune homme *

- Et si c'est un piège?

* Le jeune homme se mit à rire *

- Un piège? Je crois que tu es déjà tombée dedans... Ecoute, je n'ai rien à gagner dans cette histoire sinon la satisfaction personnelle d'avoir obtenue un peu de justice contre cette *** de Miranda. Alors soit tu acceptes, soit tu refuses. Dans tous les cas, je suis libre et toi derrière des barreaux, je n'ai rien à perdre.

* Puis le jeune homme fit mine de s'éloigner *
* Inquiète, Jill l'interpela *

- Attends ! Ok ok, qu'as-tu à m'offrir dans ce cas ?

* Le jeune homme se retourna *

HOMME : - Je pourrais déjà commencer par prévenir tes amis...pour le reste, on verra ensuite. Je ne veux pas risquer de me compromettre.
- Ok ça me va...
HOMME : - Alors qui puis-je joindre, est où?

* Jill réfléchie un instant, elle ne voulait pas non plus risquer d'embarquer Rebecca dans un piège *
* Elle décida de faire envoyer un message sur le téléphone fixe du poste de Rebecca, au commissariat *
* Là, ça ne risquait rien *

- Tu as de quoi noter ?

* Le jeune homme fit oui de la tête puis sorti un téléphone portable dernière génération pour noter le numéro de téléphone *
* Jill lui donna quelques rapides instructions puis le numéro à contacter *

HOMME : - Merci, je fais ça rapidement...

* Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir *

HOMME : - Je file, quelqu'un vient !

* Le jeune homme fit un clin d'oeil discret à Jill puis parti rapidement *
* Dans sa cellule, Jill était désemparer, elle ne savait vraiment pas à quoi elle devait s'attendre *

* Le trajet fut court et silencieux. Rebecca pouvait sentir la nervosité de Romeo à côté d'elle.Il respirait rapidement et de façon saccadée. Des tas d'idées devaient lui passer par la tête mais elle n'avait pas le courage de lui demander lesquelles. *
* Ils gagnèrent vite le logement de Rebecca. *

- Installe-toi.
* Elle désigna d'un signe de main le salon avec ces deux fauteuils tandis qu'elle verrouillait la porte derrière eux. Une fois de plus, Romeo ne répondit pas et se contenta d'acquiescer d'un signe de tête. Il gagna ensuite le second fauteuil. *
- Tu veux que je t'apporte quelque chose ? Je n'ai pas d'alcool mais un verre de jus de fruit ou de limonade t'irait ?
* romeo, qui fixait le sol les sourcils froncés, releva la tête dans sa direction et lui fit un sourire. *

ROMEO : - Merci Rebecca, ça ira. Je prendrai la même chose que toi.
- Très bien.
* La jeune STARS alla chercher un plateau et de quoi étancher leurs soif dans la cuisine. Aucun d'eux n'avait véritablement envie de se désaltérer vu qu'ils sortaient à peine de table, mais cela leur permettrait avant tout de se changer les idées et de fixer leur esprit sur autre chose. *
* Rebecca posa le plateau sur la table basse devant eux et pris place sur le second fauteuil. *
* Et là, il y eu comme un sentiment de malaise, aucun des deux protagonistes ne semblait décidé à rompre le silence. Roméo regardait ses pieds, visiblement perdu dans des pensées obscures, tandis que Rebecca soupirait, angoissée. *
* Au bout d'un long moment ainsi, Romeo revint à la réalité et s'anima afin de prendre l'un des verres. Il prit également la parole : *

ROMEO : - Ca va aller Rebecca, je ferais tout ce que je peux pour qu'on retrouve Jill et que l'on découvre ce que toute cette histoire veut dire.

* Il avait l'air particulièrement convaincu et déterminé. Rebecca le lisait dans ses yeux. *
* malgré tout, cela l'agaçait un peu, elle avait l'impression que le jeune homme refaisait surface en même temps que les problèmes. Au fond d'elle, Rebecca le sentait lié à tous ces évènements. Après la mort de sa soeur, Romeo avait disparu de la circulation. A l'époque il avait dit à la jeune STARS qu'il projetait de venir vivre à Raccoon City, où ils auraient pu se voir plus régulièrement malgré le fait qu'elle soit déjà en couple. *
* Il y avait tant de choses à dire et que Rebecca n'osait pas, ne voulait pas et même ne comprenait pas. Elle se sentait si perdue au milieu du passé et du présent. *
* Sans même s'en rendre compte, elle n'avait pas répondu au jeune Costa Ricain. C'est la sonnerie du téléphone qui la coupa dans sa rêverie. *
* Elle décrocha sans un regard à Romeo. *

- Allô ?
AMANDA : - Rebecca ? Bonjour c'est Amanda. Je t'appelle parce que l'on vient de recevoir un drôle de message sur ton téléphone du bureau. Le répondeur s'est déclenché au moment où Bill passait à côté et comme il a entendu un morceau on s'est dit qu'il serait peut-être bien de te transmettre le message...
* Cela n'annonçait rien de bon. Rebecca fronça les sourcils. *
- ha bon ? Et que dis ce message ?
AMANDA : - J'ai noté une partie, il dit littéralement ceci : "Votre copine est avec moi et elle va bien. Elle m'a donné ce numéro pour contacter une Rebecca. Donc Rebecca si tu as ce message, fais vite.... je ne sais pas pourquoi je le fais mais bon... Je ne peux pas dire exactement où on est car c'est trop dangereux mais nous sommes à 2heures de là où on l'a enlevé. Miranda Hewitt est ici. Voilà. Ciao."
* Rebecca resta silencieuse un moment, elle avait du mal à croire ce qu'elle venait d'entendre. *
* Elle regarda enfin Romeo, pour la première fois depuis qu'ils étaient assis. *

- On a un sérieux problème.

* Les bruits de pas s'approchaient de plus en plus, et Jill se recroquevilla un peu plus au fond de sa cellule *
* Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua même pas que finalement, les bruits de pas s'étaient éloignés avant de mourir, laissant place à un ronronnement lointain *
* Certainement les hélices d'une aération *
* Aération qui ne devait plus fonctionner correctement, vu à quel point la cellule sentait le moisie *
Et s'il ment? Et si c'est pour tendre un piège à l'arrivée de Rebecca ?
* Jill ne pouvait s'empêcher d'être tendue *
* D'un autre côté, le jeune homme semblait sincère, et il avait raison lorsqu'il lui avait signifié qu'elle n'avait pas d'autres choix *
* Dans un soupir, Jill ferma les paupières et s'endormie *

* Ce n'est que plus tard que Jill revint à la réalité, réveillée par des petits coups sourds sur les barreaux de sa prison *

HOMME : - Eh oh ! EH OH !

* Même en haussant le ton, l'homme prennait bien soin de ne pas crier trop fort *
* Il fallut quelques instants à Jill pour faire le tri dans sa tête et réussir à reprendre pieds dans la réalité *
* Elle fronça les sourcils, puis s'approcha doucement des barreaux *

- Alors ?
HOMME : - Bon, je n'ai eu personne, j'ai laissé un message... j'espère qu'elle l'aura à temps ! En attendant, je vais me poster prêt de l'entrée au cas où... Elle ressemble à quoi votre copine ?

* Jill esquissa un sourire *
* Elle pouvait lire de la détermination dans les yeux du jeune homme *
* Il y avait chez lui une vraie volonté de nuire à Miranda, mais elle ne savait pas pourquoi *
* Elle nota mentalement qu'il faudrait qu'elle lui demande lorsqu'elle sera sortie d'ici *

- Euh... 1 mètre 60, cheveux courts bruns... habits très classiques.... Je pense qu'elle sera accompagnée d'un homme qui ressemble à Orlando Bloom...

* Le jeune homme fronça les sourcils, l'air intérogateur *
* Jill reprit *

- Oui.... Orlando Bloom... Légolas.

* Tout en disant ça, Jill mima l'action de tirer à l'arc *

- Le seigneur des anneaux...

HOMME : - Ah ! D'accord... Bon, à l'heure actuelle, Miranda est en train de prévenir tous ses hommes que vous êtes ici. J'ai entendu parler d'un Roméo qui pourrait bientôt retrouver sa Juliette... Je ne sais pas trop ce que ça voulait dire, mais je vous le dis, on ne sait jamais.

* Jill voulut répliquer mais le jeune homme s'éloignait déjà *
* Il parti sans ajouter un mot, ce qui renforça le sentiment étrange que Jill ressentait pour le jeune homme *
* Elle ne savait toujours pas si elle pouvait lui faire confiance, ni ce qu'il avait pu dire à Rebecca *
* Jill pria silencieusement que Rebecca arrive au plus vite, mais soit la plus prudente possible *
* De nouveau seule, Jill retourna s'assoir contre le mur à l'odeur de moisi *

* Romeo regarda rebecca d'un air vraiment contrarié. Il avait entendu la conversation et ses poings s'étaient serrés à l'évocation de Miranda Hewitt. Rebecca remarqua que les jointures de ses doigts avaient blanchies. *
Oui, il doit être vraiment en colère... Sa machoire aussi se contracte...
* Soudain Romeo se releva brusquement, les poings toujours serrés. *

ROMEO : - Encore elle ? Cette femme ne cessera donc jamais de faire le mal ? Elle a déjà participé au meurtre de ma soeur...
* Il lança un regard plein de haine à Rebecca qui comprenait. Ce nom faisait remonter en eux de douloureux souvenirs ainsi que des sentiments. *
Non... Il ne faut pas que j'y pense...
* Le jeune homme reprit la parole aussitôt. *
ROMEO : - Est-ce que tu as un ordinateur avec internet ? On va la retrouver...
* L'infirmière des STARS se leva à son tour, la mine défaite. *
- Oui, mais deux heures de route depuis cette rue c'est vaste. Elle pourrait être n'importe où, d'autant plus que d'ici à ce qu'on la trouve elle aura surement bougé.

* La jeune femme se planta devant romeo et lui expliqua le fonctionnement de ce genre de personne. Le profil des terroristes ne différait pas beaucoup d'une enquête à l'autre. *

- Ecoute. C'est toujours la même chose avec les terroristes. Il y a deux cas de figure : Soit ils possèdent un petit nombre de moyens et ils bougent beaucoup pour éviter de se faire repérer, c'est ainsi qu'ils se défendent. Soit ils sont très puissants et sont sédentarisés à un endroit généralement protégé comme une forteresse.
ROMEO : - Miranda est dans un vaste réseau, je suis prêt à parier que Jill ne va pas bouger d'un pouce avant des semaines... S'ils n'ont pas de plan pour elle d'ici là.

* Rebecca était vraiment inquiète, mais Romeo avait raison. Elle vit du coin de l'oeil que le jeune homme trépignait d'impatience, il voulait un ordinateur. Romeo était un informaticien avant d'être une ancienne connaissance *
Et d'autres choses encore....
* Elle chassa aussitôt cette pensée de son esprit et revint à la réalité où des choses graves l'attendaient. *
* Sa voix était grave *

- L'ordinateur est là-bas, tu penses qu'il te faudra combien de temps pour la localiser ?
* Une lueur s'alluma quelque part dans le regard de Romeo. *
ROMEO : - je ne sais pas, tout va dépendre de tout un tas de choses, du réseau, des protections etc...
- Je ne préfère pas savoir.

* Elle se dirigea vers la machine et invita romeo a prendre place devant l'écran. *
- Je te laisse faire, je regarde.
* Elle prit une seconde chaise et se plaça derrière l'épaule du jeune homme qui ne tarda pas à pianoter sur les touches avec frénésie. *