*Mes premiers jours à Raccoon City avaient été centrés sur mon emménagement, je ne devais prendre service au sein des S.T.A.R.S que ce jour-là, ce qui m’avait permis de visiter un peu et de m’informer sur ce qu’il se passait dans le coin : pas grand-chose. Ce jour allait donc être le premier que j’allais passé au commissariat en tant que membre des forces d’élite de Raccoon City… C’est ce que je pensais du moins jusqu’à ce qu’une agent du RPD vienne m’accueillir à l’entrée des agent pour me guider jusqu’au vestiaires pour que j’enfile mon ‘uniforme’ du jour : une chemise grise avec l’emblème des S.T.A.R.S sur l’épaule droite et un pantalon noir. En sortant, elle m’invita à la suivre jusqu’au niveau du Hall d’accueil.*

Agent : Tu n’as pas encore été affecté à une équipe donc tu vas donner un coup de main à l’accueil, ordre du chef… En plus ça permettra d’augmenter l’image des force de l’ordre, imagine que ton problème avec ton voisin soit réglé par le S.W.A.T ou la Garde Nationale, ça en jette !

- Oui, je veux bien mais, je ne pense pas être…

Agent : Parfait alors, tu t’installeras là… Tu sais te servir d’un ordinateur je crois… Si tu as besoin de quelque chose fait signe à un des collègues.

- En fait, je…

*Elle était déjà partie et m’avait laissé devant un des bureaux d’accueil, je n’imaginais pas réellement mon premier jour chez les S.T.A.R.S à écouter les plaintes ou les inquiétudes des citoyens. Secouant la tête et soupirant, je m’installais devant l’ordinateur et l’allumer pour ensuite ouvrir ma session, je n’avais pas encore mémoriser mes identifiants et n’allais pas le faire puisque j’allais tout simplement les modifier à ma première connexion. Plusieurs mails, sûrement de bienvenu m’attendait mais ce n’était clairement pas le moment de lire mes correspondance avec mes nouveaux collègues. J’ouvrais le programme de saisie de complainte, ça allait être long.
La première personne venait juste pour faire le suivi d’un vol de voiture qui avait eu lieu quelques semaine auparavant, en suivant les détails inscrits sur le rapport je pouvais lui annoncé que la voiture avait été retrouvé dans une des casse de la ville mais qu’elle avait déjà était détruite, sûrement pour masquer les traces du voleur et ses activités, j’invitais le propriétaire à contacter son assurance pour obtenir un remplacement, sachant que sa requête serait amplifiée par le rapport de police qui assurerait qu’il ne s’agit pas d’une fraude. Il fut un peu attristé mais me remercia avant de partir. J’appelais la personne suivante en faisant quelques manipulations sur l’ordinateur pour enregistrer la première complainte et ouvrir un nouveau fichier pour la suivante.*

- Je suis à vous dans un instant, l’ordinateur est un peu long à réagir.

*Un sourire léger était dessiné sur mes lèvres pour apaiser la situation et le stress que j’éprouvais, j’avais décidé de faire ma carrière derrière un écran pour justement ne pas avoir à rester trop longtemps avec des gens. Et l’idée d’être démineur m’avait fait supposer que les gens resteraient loin la plupart du temps.*

* Elle n'arrivait toujours pas à y croire *
Ils ont osé....
* Tremblante à la fois d'inquiétude et de rage, elle entra dans le commissariat d'un pas déterminé. *
* L'intérieur animé l'impressionna. Autour d'une très haute statue représentant la justice, des agents s'activaient. De la paperasse, des sonneries de téléphone, des allées et venues en tout sens pour se diriger vers des portes placées tout autour de ce hall central... une vraie fourmilière. *
* Tout d'abord, elle ne sut pas vraiment où aller jusqu'à remarquer l'imposant bureau d'accueil au centre, devant la statue. Elle s'y dirigea rapidement. *
* Une agent en uniforme était en train de taper sur un vieux clavier noirci par des années d'utilisation. Elle fixait son écran d'un air très concentré et Morgane se demandait ce qui pouvait l'accaparer ainsi. *

- Bonjour, je suis venue porter plainte. J'ai été cambriolée cette nuit.

* La femme interrompit son travail pour lui envoyer un regard agacé l'air de dire "je travaille, ça ne se voit pas ?". Mais comme Morgane ne bougeait pas d'un millimètre, elle fût forcée de lâcher son clavier et de lui accorder de l'attention. Un écriteau marqué "Accueil" masquait une partie de son visage et Morgane se dit qu'elle devait donc bien accueillir le public, peu importe le reste. *

AGENT : - Cambriolée dites-vous ? Le bureau des plaintes, c'est par là.

* Elle indiqua du pouce une double porte sur la gauche. *

AGENT : - Prenez un ticket.

* Et ce fût tout. *
* Refroidie, Morgane s'exécuta. Elle arracha à une borne un petit morceau de papier rose sur lequel était inscrit le chiffre 23, et poussa les doubles portes. Elle se retrouva dans une salle d'attente bondée de gens aux allures mornes, absordbés dans un livre, un magasine ou un téléphone. *
* Elle se sentait étrangères dans cet endroit, mais elle devait absolument le faire. Pas question de laisser les cambrioleurs impunis. Elle ne savait que trop bien qui était venu lui rendre visite, et surtout pourquoi. *

Bizarrement on a fouillé mon bureau à la recherche des documents compromettants que j'ai récolté, mais ils ne sont pas chez moi...

* Elle ne savait pas encore très bien ce qu'elle allait raconter à l'agent qui la recevrait. Une chose était sûre : la vérité exacte ne ferait pas bon ménage. Pour autant, elle se sentait en danger. Qui sait jusqu'où la firme au parapluie serait prête à aller pour se débarrasser des preuves ? Peut-être était-elle devenue gênante ? *
* Il état de notoriété publique que les STARS de Raccoon City avaient essayé d'alerter la population sur les agissements d'Umbrella, mais cela n'avait jamais aboutit à rien d'autre qu'à des départs et des mutations. Elle n'était donc pas sûre de trouver un allié en face d'elle. Pour peu que les agents du RPD croient aux histoires farfelues racontées par leurs pairs, bien sûr. *
* Elle soupira en prenant place sur un siège. *
* Un écran indiquait les différents bureaux libres et les numéros qui y étaient attendus. *
* On en était déjà au numéro 21, ce serait bientôt son tour. *

*Comme a l’habitude, Eli avait de la difficulté à fermer l’œil. Depuis les évènements avec la famille Ashford, tout avait changé. Sa vie, son travail, son sommeil. Étendu sur son lit, les couvertures descendues au niveau de son ventre. Eli portait un t-shirt en coton noir avec le logo d’Umbrella pour dormir. Son chat était également dans le lit, dans la place de gauche à la hauteur de ses pieds. La fenêtre était entrouverte et laissait un petit courant d’air entrer. La nuit était vraiment calme.*

-Impossible de fermer l’œil

*Dit-il en soupirant. Soudainement, un bruit sourd se fit entendre. Le chat d’Eli sauta du lit et se cacha sous une commode. Eli se redressa et entendit encore du vacarme dans un des appartements situés sur le même étage que le sien. Eli se leva lentement et s’approcha de sa porte pour prendre connaissance de ce qui pouvait bien se passer.*

-2h45 am…

*Dit Eli à voix basse en regardant son cadran. La lumière rouge de celui-ci semblait plus agressante qu’a l’habitude. Surement que le fait d’avoir les nerfs à vif rendait sa vue plus précise. En s’approchant lentement de la porte, le son se transformait de plus en plus en mots, puis en phrase.*

-Comment est-il possible que tu aies égaré ces documents!

*C’était la voix d’un homme. Fin quarantaine si on repose seulement sur le ton de sa voix.*

-Je ne sais pas! Il y a déjà un moment que tu m’as demandé de les garder! Quelqu’un les a peut-être pris!

*C’était un autre homme, mais qui semblait beaucoup plus jeune. Puis ce qui semblait être un bureau fut renversé sur le sol*

-Je t’avertis! Si tu ne retrouves pas ces documents, je vais te faire la peau! Et je ne blague pas!

*Deux coups de feu retentirent dans le bâtiment en entier. Les oreilles d’Eli se mirent à sonner aiguës, comme un mauvais acouphène. Par réflexe Eli s’était laissé tomber assis adosser à la porte. Sa gorge se noua, il ne pouvait ni bouger ni parler. Il entendit l’homme dévaler les escaliers. Eli resta immobile un instant pendant que du mouvement continuait à se faire entendre dans l’appartement d’à côté. L’homme n’avait pas abattu l’occupant, il s’était seulement occupé de lui faire bien peur pour qu’il retrouve ces sois disant documents importants. Eli laissa s’échapper un long soupir puis il sentit sous sa main son chat venant lui demander de l’attention maintenant le danger disparu. Eli conservait certains documents et son ordinateur de travail dans son appartement. Bien qu’il était bien sécurisé, il y avait tout de même un risque que quelqu’un enquêtant sur la compagnie pharmaceutique tente de lui dérober. Néanmoins, pour le bien de tous il fallait rendre ce quartier plus sécuritaire. C’est pour cette raison qu’Eli allait devoir se présenter au poste de police le lendemain matin pour déposer une plainte. Il fallait faire attention de ne pas se faire voir par son voisin…*

-Numéro 21!

*La voix mélangée au grincement de l’interphone sorti Eli de ses pensées. Il était encore debout à fixer son billet au milieu de l’espace de commissariat. Il avait le numéro 24 donc pas beaucoup d’attente avant que ce ne soit son tour de discuter avec un agent. Il regarda les chaises et pris place près d’une dame qui elle tenait dans ses mains le numéro 23, le numéro juste avant le sien. *

*Je me souviens que plus jeune, je m’étais toujours dit que les standardistes et les agents d’accueil devaient avoir la vie facile à juste renvoyer la balle à leurs collègues, je n’avais jamais eu aussi tort de ma vie, le nombre de personne qu’on reçoit est épuisant, le demande son parfois complètement folles, les personnes sans éducation sont nombreuses, rien que sur ces premières heures d’écoutes, il y avait eu 4 personnes qui avaient essayé passer avant les personnes appelées en prétextant une urgence : la bonne nouvelle était qu’un mémo sur le bureau nous forçait à rappeler aux civils que si quelqu’un arrivait avec une urgence, nous devions le prendre en priorité à cause des enlèvements et kidnappings assez fréquents malheureusement mais si l’urgence n’en était pas une, le resquilleur passerait quelques heures en cellule pour avoir abuser d’un service publique sous la mention d’urgence. Ce rappel suffisait à faire comprendre qu’on ne rigoler pas sur le terme urgence ici.
Un soupir s’échappait d’entre mes lèvres alors que la personne que je venais d’écouter s’éloignait, encore une altercation entre voisins qui finirait par ressurgir peu importe la réponse donnait par les forces de l’ordre. Après quelques minutes, j’appelais le numéro suivant qui m’avait été attribué en appuyant sur un petit bouton bleu à coté du clavier. Une voix sortait des hauts-parleurs au dessus de moi alors qu’un écran affichait le-dit numéro.*

Haut-Parleur: Numéro 23.

*Je relevais machinalement la tête pour voir une jeune femme se dirigeait vers moi et s’installer en face de moi, sans trop perdre de temps j’ouvrais un nouveau fichier sur l’ordinateur et me tourner vers.*

- Bonjour Madame, Agent Volko, avant d’écouter votre complainte, je vais avoir besoin de votre nom, prénom, numéro de contact et adresse.

*Sans attendre, je tapais au clavier les informations qu’elle me donnait en prêtant une attention particulière à l’orthographe de son nom. Du coin de l’œil, je remarquais qu’elle semblait fatiguée ou stressée mais ce n’était pas réellement mon problème.

- Alors Madame… Richland, quelle est la raison de votre venue aujourd’hui ?

* Après avoir pris ses coordonnées, l'agent qui la reçu s'enquit de la raison de sa présence. Il posait ses questions mécaniquement mais donnait réellement l'impression d'écouter ses réponses. Il faut dire qu'il devait voir défiler des tas de gens toute la journée. A la longue, Morgane supposait que toutes les histoires finissaient par se ressembler et que ce qui pouvait paraître intéressant au départ se révèle ennuyeux à l'arrivée. *
* Elle baissa les yeux sur son sac à main, qu'elle avait posé sur ses genoux, et répondit *

- J'ai été cambriolée cette nuit à mon domicile. Et je viens porter plainte.

* Elle espérait qu'il ne lui pose pas trop de questions sur ses activités ou sur l'identité potentielle des coupables. L'ancienne professeur n'avait jamais aimé mentir, encore moins à un représentant de l'état. Néanmoins, elle n'était toujours pas sûre de pouvoir libérer sa parole sans crainte. Qui sait de quoi les sbires du parapluie étaient capables ? *
* Elle s'obligea à regarder de nouveau l'agent, occupé à pianoter sur son clavier, pour cacher le début de tremblement qui agitait ses mains, et préféra anticiper les questions. Plus elle parlerait et moins on l'interrogerait. *

- J'ai découvert cela en rentrant chez moi ce matin, j'ai... passé la nuit à l'extérieur de la ville. Je travaille dans la recherche et cela nécessite souvent des déplacements.

Dans la recherche, oui... si on veut... La recherche de ma fille, plutôt. Ou des coupables de son assassinat...

- J'ai rapidement fait le tour de mon appartement, il n'est pas très grand, et a priori rien n'a été dérobé. J'ignore ce que les voleurs recherchaient. Je n'ai pas de bijoux de valeur ni d'appareil de haute technologie alors je suppose que je n'étais pas intéressante.

* Et pour cause, venue à Raccoon City pour son enquête, elle logeait dans un petit appartement à peine meublé des indispensables. Aucune décoration, aucun objet de valeur. Ce qui lui avaient le plus coûté était peut-être certains livres dans des éditions de collection qu'elle avait acheté pour s'occuper sur son rare temps libre. Elle n'y avait même pas amené Olivier lorsqu'ils se fréquentaient. *
* Puis elle croisa les bras, fébrile. Malgré tout, cela restait une intrusion dans sa vie privée. Et, pire, une mise en garde. Elle venait de franchir une limite. *
* Elle regarda l'agent, toujours occupé à pianoter, en se demandant s'il allait envoyer une patrouille sur place ou non, et quelle serait la suite de sa journée. *

*Eli était encore assis à regarder le temps passer. Voilà maintenant une bonne vingtaine de minutes que la dame assise à côté de lui était entrer dans le bureau pour rencontrer l’agente de police. Surement que la déclaration de la femme n’avait rien à voir avec une plainte d’une voisine trop bruyante ou d’un membre de son quartier qui n’entretenait pas son terrain et qu’on voulait y remédier.*
 
*Soupir*
 
*Eli regarda a sa droite, de sièges vides commençaient a apparaître de plus en plus. Les gens qui voulaient porter plainte voulaient le faire maintenant et l’attente venait à bout de la plupart d’entre eux qui jetaient leurs billets et repartaient vaguer à leurs occupations. À sa gauche se trouvait un petit stand contenant des pamphlets sur la sécurité, cartes de la ville, mais aussi le journal. Eli en prit un exemplaire afin de regarder le titre de plus près. Vol et meurtre, possible lien?. Puis Eli retourna les pages du journal pour atteindre la page 5, celle qui parlait de cette affaire. Il semblerait que l’incident qu’Eli avait vécu la veille n’était pas isolé et que dans d’autres cas des documents et des corps avaient été retrouvés. Il était donc primordial que Eli rapporte ce qu’il avait entendu et qu'il identifie où l’une des personnes concernées demeurait. L’article stipulait également que les assassinats n’avaient laissé aucune chance de retrouver les coupables et que cela semblait être des professionnels. Aucun témoin n’était en vie à présent. L’inquiétude montante en Eli et un frisson lui parcourut la colonne vertébrale. Il fallait maintenant attendre de parler avec l’agent, mais pour la suite il serait plus sécuritaire de se cacher dans son laboratoire en attendant que les choses se calment.*

*La prise d’informations s’était faite sans aucun soucis, je remarquais même que la femme dont je faisais l’audit semblait avoir l’habitude de ce genre de situation, elle anticipé chacune de mes questions, je gagnais du temps sur mon rapport mais quelque chose me semblait étrange. Au moment où elle m’annonça qu’elle n’était sûrement pas assez intéressante pour des cambrioleurs. Je tapais les derniers mots au clavier avant de reporter mon attention sur la jeune femme et lui souriait amicalement.*

- Madame Richland… Je vais vous paraître peu professionnel et je m’en excuse, c’est mon premier jour en tant que S.T.A.R.S et ma première semaine dans cette ville dont je ne connais que très peu… Mais est-ce que vous vivez dans un quartier où les cambriolages sont fréquents ? Est-ce que vous croyez réellement à votre hypothèse de cambriolage raté ? Êtes-vous sûr que rien nous vous a été dérobé ?

*Je figeais mon regard dans le sien et tentais de percevoir la moindre hésitation dans son discours, le choix de ses mots était important, « pas intéressante » : quelqu’un de logique ne rentrerait pas par effraction chez quelqu’un sans rien prendre à moins d’avoir un objectif bien précis celui de récupérer quelque chose dont la victime ne souhaiterais pas parler, du matériel de chantage ou quelque chose d’illégal. La seule autre possibilité qui me venait à l’esprit était dû à l’histoire que j’avais entendu il y a quelques années à la fac : un de mes camarades s’était plaint d’un cambriolage où rien avait été pris, ce n’était que quelque semaines plus tard qu’il compris que ce n’était pas un cambriolage, mais plutôt une menace pour lui faire comprendre que quelqu’un savait où il habitait. Je soupirais un instant, réfléchissant à comment formuler ma question suivante, la seule solution que j’avais étais de prendre la jeune femme par surprise pour forcer une réponse sincère ou au moins une hésitation.*

- Est-ce que vous êtes en danger madame ?

*Mon regard était figé dans le sien, je n’étais clairement pas professionnel dans cette situation, mais le comptoir d’accueil n’était pas ma place. J’avais d’ailleurs remarqué que plusieurs collègues étaient parti en pause sans remplacement, d’où le ralentissement d’accueil des plaintifs, mais cette information ne me pousserait certainement pas à bâcler mon entretien actuel.*

AGENT : - Madame Richland… Je vais vous paraître peu professionnel et je m’en excuse, c’est mon premier jour en tant que S.T.A.R.S et ma première semaine dans cette ville dont je ne connais que très peu… Mais est-ce que vous vivez dans un quartier où les cambriolages sont fréquents ? Est-ce que vous croyez réellement à votre hypothèse de cambriolage raté ? Êtes-vous sûr que rien nous vous a été dérobé ?
* Il fallut quelques secondes à Morgane pour comprendre ce qu'avait dit cet agent, et quelques autres encore pour déduire ce qu'il insinuait. Elle fronça les sourcils, interloquée. *
- Puis-ce que je vous dit qu'a première vue rien n'a été volé. Comment voulez-vous que je sache si le quartier est un quartier à risques ? Ce n'est pas votre job, plutôt, que de le savoir ? Vous savez, ici, les gens ne sont pas connus pour sympathiser avec le voisinage. C'est comme dans toutes les grandes villes...
* Elle soupira, nerveuse. Cet agent était maladroit mais c'était son premier jour, d'après ce qu'il disait. Et puis il ne faisait que son travail et il essayait sûrement de bien faire. Mais le choc de voir son univers violé par des inconnus et la fatigue la rendaient agressive. *
Il faut que je me reprenne...
* Elle soupira et se radoucit. *
- Excusez-moi, je suis un peu à cran après ce qui vient de se passer.
* L'agent lui posa alors une question qui sembla naturelle dans le contexte. *
AGENT : - Est-ce que vous êtes en danger madame ?
* Elle baissa la tête et passa une main dans ses longs cheveux. Oui, elle se sentait plus que jamais en danger, et pour cause : une des plus grandes multinationales du monde l'avait dans le collimateur. Elle ne faisait pas que jouer avec le feu, dans cette histoire. On parlait aussi de sa vie. Sa fille en avait déjà fait les frais. Jamais elle ne pourrait oublier le visage d'Annah dans ce labo, défiguré, méconnaissable à l'exception de son regard.*
* Ce regard... deux billes brunes pleine de malice et d'innocence, mais qui l'avaient regardé sans la voir. *
* Elle se redressa et bafouilla, presque au bord des larmes. *
- Je ne sais pas, c'est... c'est à vous de me le dire, sans doute.
* Mais il n'était pas psy, juste flic. Alors à quoi bon commencer à lui vider ses états d'âmes et ses préoccupations de mère ? Il ne comprendrait probablement pas. Il semblait si jeune... et si c'était son premier jour ici, que pouvait-il savoir de la société qui corrompait la ville depuis tant d'années. *
* Toujours tendue, elle se leva et regarda l'agent avec un sourire crispé. *
- Rappelez-moi si vous avez du nouveau. Je dois y aller... j'ai un rendez-vous.
* Et sans lui laisser le temps de répondre, elle tourna les talons pour quitter le bureau, perturbée. *
* Dehors, elle passa devant la petite salle d'attente où un homme attendait, ultime courageux ayant résisté au temps d'attente. *
* On allait bientôt l'appeler. *