<<<<<<< Le commissariat

* Ils ne mirent pas longtemps à trouver le bâtiment depuis leur départ du commissariat *
* Il faut dire que la devanture du Sea Union avait de quoi attirer l'oeil *
* Elle rappelait un aquarium, ce qui était tout à fait logique pour une entreprise spécialisée dans la vente de produits et d'animaux marins. *




* Elle gara sa voiture dans la rue un peu défraichie et se félicita de ne pas avoir pris la voiture de police qui aurait été bien trop voyante *
* Jill descendis du véhicule puis alla chercher son sac à dos dans le coffre et l'enfila, au cas où *
Effectivement ça ne paye vraiment pas de mine...

- Bon, je ne sais pas ce que vous en pensez mais ça me semble un peu complexe comme histoire... En apparence, c'est un magasin un peu comme un autre, du moins une agence. Ca m'étonnerait qu'on nous laisse entrer. Je vais aller tâter le terrain à l'accueil et si je me fais bouler, je reviens vous chercher. Il y a des portes sur le côté qui doivent sans doute donner sur une cour ou que sais-je. Il sera toujours temps d'aller voir ensuite ce qui se passe derrière en passant par là. Dans le cas contraire, si dans 10 minutes je ne suis pas revenue, venez faire un tour dans l'agence. Ça vous va ?

* Elle boucla la sangle de son sac à dos pour avoir l'air la plus normale possible puis se détourna et s'en alla d'un pas décidé vers l'agence *
* Avant d'entrée, Jill jeta un rapide coup d’œil par la vitrine/aquarium *
* En apparence, tout semblait normal ; une agence avec un comptoirs d'accueil en son centre, 2 hôtesses derrière, un showroom, des photographies aux murs... rien qui ne puisse éveiller des soupçons *
* En passant la porte, une chaleur sèche s'abattie sur les épaules de Jill *
Un vrai four la dedans ! On se croirait en maison de retraite!
* Elle évalua du regard le lieu tout en se dirigeant vers l'accueil *
* Les 2 hôtesses n'avaient même pas fait attention à sa présence et étaient en train de glousser avec des tasses à la main *

HOTESSE 1 : Et tu vois moi j'ajoute du lait dans mon café ! That's the way I like it !

* Elle se trémoussa en rigolant et du liquide jailli de la tasse pour aller s'étaler sur son chemisier *
* Les deux hôtesses rigolèrent de plus belle quand la première se leva, sans doute pour aller s'essuyer dans l'arrière boutique *
* C'est seulement à ce moment là qu'elles la remarquèrent *

HOTESSE 1 : Bonjour madame

* Elle partie derrière et Jill ne la vit plus *

HOTESSE 2 : Bonjour, qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

* Jill continua de regarder alentours et de cartographier mentalement les lieux *
Une caméra de surveillance à gauche à l'angle de l'entrée, une petite porte fermée au fond à droite, sans doute une autre derrière le mur de l’accueil par laquelle la femme vient de sortir
* Rien ne semblait étrange dans ce bâtiment des plus ordinaires *

- Oui bonjour madame, j'ai rendez-vous avec monsieur Pete Burns mais je n'arrive pas à le joindre, il ne décroche pas son téléphone. Est-ce qu'il est là ?
* L’hôtesse, assise plus bas que Jill, la regarda par dessus ses petites lunettes comme si elle venait de dire une grosse bêtise *

HOTESSE 2 : - Pardon ? C'est une plaisanterie ?
- Absolument pas.

* Jill s'accouda pour se donner plus de contenance *

HOTESSE 2 : - Madame, j'ai pas de temps à perdre avec ce gens d’imbécillité. Merci
- Dites, je me suis déplacée pour voir monsieur Burns, donc vous pourriez au moins avoir la politesse de le prévenir ou de m'expliquer votre problème.

* L’hôtesse tapait sur son ordinateur et tourna son écran *

HOTESSE 2 : - Le voilà votre Pete Burns ! Et c'est le seul que je connaisse !



* Jill se pencha par dessus le comptoir et regarda l'écran *
* Douche froide : son sang se glaça *
P*tain ! Fausse piste !

- ... on dirait un pirate... au moins, il y a un rapport avec vous...

* Malgré elle, Jill eut envie de rire *
* Elle repris rapidement son sérieux *

- Bon, tout ça en me dit pas qui est VOTRE Monsieur Pete Burns ... allez me chercher votre responsable, merci.
HOTESSE 2 : - Il n'est pas là.
- Ah ? Et il est où ?
HOTESSE 2 : - En rendez-vous à l'extérieur.
- Très bien, je vais l'attendre ici.

* Jill recula et commença à se diriger vers une chaise haute *

HOTESSE 2 : - Ne vous donnez pas cette peine, il ne repassera pas par ici aujourd'hui, ni demain d'ailleurs.

* Jill bouillonnait. Cette femme avait décidé de ne pas être coopérative mais Jill ne voulait pas se dévoiler tout de suite *

- Très bien. D'ailleurs, vous avez son nom ? Comme je n'ai pas le bon nom...
HOTESSE 2 : - Vous n'avez qu'à regarder sur internet, tout y est.
- Ok. Merci.

* Jill recula vers la porte, continua de regarder autour d'elle puis sortie retrouver ses compagnons pour tout leur raconter *
* Une fois fini son récit *

- Voilà, alors ? Qu'est-ce que vous en pensez ?

* Alors qu'elle s'était attendue à un magasin, il s'agissait en fait d'une agence. Peut-être que Sea Union était en fait une marque et possédait des bureaux ? Elle n'en savait rien. *

La mer n'est vraiment pas mon truc, surtout avec les horreurs mutantes que j'ai déjà croisé...

* Certes, elle pouvait dire la même chose pour à peu près tous les environnements après avoir croisé des araignées, des chiens, des corbeaux et même des humains zombies, mais certaines choses vous terrifient encore plus que d'autres. *
* Ronan et elles étaient restés dans la voiture, en attendant que Jill revienne. La STARS la plus expérimentée avait naturellement pris la tête du groupe et ils ne leur restait plus qu'à patienter en espérant que la pêche aux infos soit fructueuse. *
* Rebecca regarda Jill disparaître à l'intérieur, le ventre tendu d'appréhension. Cela semblait trop facile. *
* Un silence tomba dans la voiture. Ronan était monté devant pour accompagner sa collègue et copiloter en cas de besoin. Rebecca se tenait à l'arrière, tranquille, muette. *
* Elle n'osait pas briser le silence et s'occupait en repensant à la masse de travail qu'elle devrait abattre pour l'université une fois rentrée à Boston. *

RONAN : - Tu en penses quoi ? Je veux dire, du début de l'enquête...

* Elle leva la tête pour l'observer et vit dans le reflet du rétroviseur qu'il paraissait tendu également. Il triturait le bas de sa veste en cuir avec nervosité. *
* Rebecca se mordit la lèvre, réfléchissant tandis qu'elle s'exprimait. *

- Je ne m'attendais pas à trouver une agence, je pensais que nous aurions atterrit dans un magasin, ou quelque chose comme ça.

* Le genou de Ronan se soulevait par saccades et elle l'entendait respirer rapidement. Il brûlait d'envie d'aller faire un tour au lieu de rester cloîtré dans l'habitacle de cette voiture. Vu sa veste en cuir, Rebecca devina qu'il devait être motard à ses heures perdues. Un homme qui ne tenait pas en place et avait soif d'adrénaline, donc. *

- Tu veux aller faire un tour ?

* Elle avait proposé cela poussée par une impulsion soudaine venue de nulle part. *
* En fait, elle voulait simplement lui faire plaisir. Après-tout, c'était lui qui avait apporté le plus d'éléments à l'enquête pour le moment, alors elle pouvait bien faire ça. *
* Un sourire éclaira le visage de l'agent *

RONAN : - Avec plaisir ! J'ai repéré une rue à quelques mètres d'ici dans laquelle on pourra sûrement faire le tour pour apprendre des choses intéressantes. Tu m'accompagnes ?

* Elle hésita : et Jill ? Et sa voiture ? Non elle ne pouvait pas prendre le risque qu'il arrive quelque chose. Pas sachant qu'ils étaient peut-être surveillés. Et pourtant elle mourait d'envie d'accompagner le jeune homme. Elle le sentait efficace et attentif aux petits détails. Et elle aussi avait besoin d'agir pour faire refluer son stress. *
* Néanmoins, il fallait rester réaliste, donc elle secoua la tête. *

- Non désolée, il faut quelqu'un pour garder la voiture. Mais vas-y, toi, j'attends ici.
RONAN : - Ok, je reviens !

* Et sans attendre, il enfila ses lunettes de soleil, ouvrit la portière et jaillit à l'extérieur. Adoptant l'attitude décontractée d'un touriste, il s'engagea sur le trottoir et se mit à marcher. L'infirmière le suivit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse au coin de la rue. *

Dans quoi est-ce qu'on est en train de se fourrer... ?

* Au même moment, son téléphone vibra dans sa poche pour signaler la réception d'un sms. *
* Rebecca cessa de respirer quand elle vit que le numéro qui lui avait écrit était un numéro masqué. Elle ne savait même pas qu'on pouvait faire ça. *

De : [Unknown]
Saviez-vous que selon Wikipedia, la mer recouvre plusieurs réalités ? Sachez voir plus loin que ce que vos yeux vous montrent et creusez !
Le temps presse.

* La colère enflamma ses veines aussitôt. Qui était cet individu ? Comment avait-il eu son numéro ? Et pourquoi parlait-il avec des devinettes au lieu d'aller droit au but s'il voulait vraiment dire quelque chose ? *

- Merde !

* Elle avait frappé du plat de la main le siège où se trouvait Ronan quelques secondes auparavant, frustrée de ne pas pouvoir répondre à cet expéditeur anonyme. Car elle avait la certitude qu'il s'agissait de la même personne qui avait envoyé le mail sur sa boîte personnelle. Qui d'autre ? *
* Alors qu'elle réalisait ce fait, la terreur fit place à la colère. L'inconnu semblait en savoir beaucoup sur elle, alors qu'elle ne savait rien. *
* Son coeur accéléra aussitôt dans sa poitrine et elle se sentit très à l'étroit dans la voiture. Or, la peur de sortir était encore plus forte que celle de rester à l'intérieur comme un animal en cage. Tiraillée entre ses deux sentiments contradictoires, elle ne savait que faire. Cet anonyme était un ami ou un ennemi, dans quel camp le ranger ? *
* Alors elle lança des regards entre le bout de la rue et la porte de l'agence. *

- Jill, Ronan, dépêchez-vous....

* Elle relut le message comme pour faire passer le temps plus vite et essaya de deviner le profil de l'expéditeur. *

J'ai la sensation que chaque mot est important... C'est court, bien écrit, je suis sûre que les mots sont choisis avec soin. Ce n'est pas l'oeuvre d'un fou. Mais alors qui ?

* Un mouvement attira son regard et elle vit Jill sortir enfin de l'agence. En même temps, comme appelé par un rappel muet, Ronan revenait également de la rue en direction de la voiture, l'air toujours aussi décontracté, à mille lieues de se douter de ce qui s'était passé dans la voiture. *



* Elle se contorsionna pour ouvrir la portière conducteur à Jill, qui arriverait en premier au véhicule. Son visage affichait une expression contrariée qui lui donnait l'air plus vieux. *
* Elles attendirent que tout le monde ait réintégré sa place pour parler. *
* Jill raconta en premier son expérience pour le moins originale. *

RONAN : - Je n'ai pas pu entrer mais en escaladant le mur j'ai pu voir que cette agence possède une arrière cour et, détail qui peut avoir de l'importance : une plaque d’égout plus volumineuse que la normale est située dans un coin. C'est tout ce que j'ai pu tirer de ma promenade.
- C'est déjà très bien.

Une plaque d’égout... "creusez"....

* Ils ne savaient même pas si cette information était utile. Rebecca avait l'impression d'avoir mille pièces de puzzle en main et de ne pas savoir comment les assembler. Une sensation perturbante quand le cerveau n'aime que l'ordre et les choses scientifiques bien cadrées. *
* Elle laissa passer quelques secondes avant d'annoncer *

- Quant à moi, j'ai reçu un sms...

* Elle déverrouilla son téléphone et le montra tour à tour à Jill et Ronan, essayant de ne pas trembler. *

RONAN : - Je n'ai pas pu entrer mais en escaladant le mur j'ai pu voir que cette agence possède une arrière cour et, détail qui peut avoir de l'importance : une plaque d’égout plus volumineuse que la normale est située dans un coin. C'est tout ce que j'ai pu tirer de ma promenade.
REBECCA :- C'est déjà très bien.

* Jill soupira devant la complaisance de Rebecca vis à vis de Ronan *

REBECCA : - Quant à moi, j'ai reçu un sms...

* Rebecca lui tendis le téléphone *
* Elle lu le message *
* Jill, qui s'était assise à nouveau derrière le volant, se tourna légèrement pour parler à la fois à Ronan et Rebecca *

- Olala ... bon, nous avons trois axes à creuser : 1 - vérifier sur wikipedia ce que ça donne pour la mer. 2 - chercher le nom du patron de la Sea Union et voir si on peut entrer en contact avec lui. Je veux savoir si ce mec est un sbire d'Umbrella ou si c'est juste une marionnette qu'on met en vitrine. Quel que soit son nom, ce boui boui a bien un patron. Et 3 -, vérifier cette fameuse plaque d'égout qui intrigue tant Ronan. Pour info, il y a une petite caméra à l'extérieur de la boutique qui donne sur la porte. Je n'ai pas vu s'il y a d'autres dispositif de vidéo surveillance dans la rue. Est-ce que tu en as vu toi Ronan ? Histoire qu'on sache si on peut agir tranquillement.

* Elle regarda dans les yeux chacun de ses coéquipiers, cherchant à savoir s'ils avaient une idée en tête ou pas *

- Alors ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Qu'est-ce que vous voulez faire en premier ?

* Jill sentait qu'elle avait plus ou moins pris la tête du groupe, mais elle n'aimait pas trop ça *
* Elle n'aimait pas vraiment diriger les autres, surtout Rebecca qui ne faisait plus partie de l'équipe des S.T.A.R.S ou Ronan, plus expérimenté qu'elle après son expérience chez les S.W.A.T. *
* Jill attendait leur réponse *

JILL : - Alors ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Qu'est-ce que vous voulez faire en premier ?

* Chacun avait exposé ses découvertes et ils se trouvaient désormais à la croisée des chemins. *
* Rebecca réfléchissait. Honnêtement, au fond d'elle, la seule chose qu'elle voulait faire à ce moment précis était rentrer chez elle à Boston et se glisser dans un bain brûlant avec beaucoup de mousse, allumer une bougie parfumée et se plonger dans ses cours pour rattraper ce qu'elle avait loupé. *
* Et surtout pas théoriser sur la portée philosophique de la grande bleue. *
* Par chance, Ronan prit la parole en premier, ce qui lui laissa encore un peu de temps pour réfléchir. *

RONAN : - Pour les recherches sur le patron de Sea Union et de la mer, on peut peut-être envoyer la demande à Addison pour qu'il s'en occupe ? Cela nous laisserait du temps pour le terrain.

* Rebecca acquiesça, ce n'était pas une mauvaise idée. Encore une fois, Ronan exprimait son besoin d'être sur le terrain, le nez dans la fosse des crimes. *

Et pourtant il est venu se perdre à Raccoon City dans un job où on lui demande beaucoup de paperasse derrière un bureau... Je me demande bien quelles étaient ses motivations.

* Jill et Ronan pouvaient contacter ce fameux Addison donc elle les laissa gérer. Et puis à tout prendre, elle préférait aussi aller sur le terrain. *

- On pourrait faire ça, oui. Et pendant ce temps là on se dirige vers le centre nautique dont tu m'as parlé l'autre jour, Jill. Pour voir à quoi ça ressemble. Ou la plaque d'égoût ?

* A l'avant, Ronan secoua la tête de haut en bas. *

RONAN : - J'ai repéré au moins une caméra dont l'angle semble braqué sur la plaque, oui. C'est d'ailleurs ce qui me fait dire que cette plaque peut mener dans un endroit intéressant. Une plaque étrange, au milieu d'une cours, et surveillée par une caméra ? C'est suspect. Malheureusement je ne sais pas comment nous pourrions rentrer sans éveiller les soupçons. Il nous faudrait un mandat mais nous n'avons aucun motif et ça prendrait des semaines.

* Il soupira, frustré. *

- Il faut avouer que pour le moment nous ne savons même pas ce que nous cherchons. Notre seul objectif est de retrouver ce streamer, je suis sûre que le reste va venir ensuite comme une pelote sur laquelle on tirerait.

* Le cerveau de Rebecca tournait à plein régime, elle n'arrivait pas à s'enlever de la tête qu'elle possédait toutes les pièces du puzzle et qu'il suffisait de les assembler pour trouver la bonne piste. *
* Elle baissa la tête, concentrée, et ses yeux rencontrèrent la banquette arrière sans la voir. *

- Ha mon avis on ne cherche pas dans la bonne direction. Certes cette affaire prend une allure d'iceberg avec ce que l'on voit et ce qui est caché mais quelque chose me dit que nous ne partons pas dans la bonne direction.

* Les énigmes, les puzzles, les défis... autant de problèmes que le cerveau complexe de Rebecca prenait plaisir à déchiffrer. Et là, elle sentait parfaitement qu'ils étaient face à un problème et qu'ils partaient dans le mauvais sens. *

- Nous sommes là, armées jusqu'aux dents, en train de foncer dans le tas comme des grosses brutes. Or, je crois que la personne qui a initié ce petit jeu est au contraire quelqu'un de très subtil. Nous serions prêts à foncer tête baissée dans la première bouche d'égoût venue alors que je suis sûre que nous trouverions bien plus de choses si nous allions fouiller...

* Elle redressa la tête pour regarder ses coéquipiers. Ses yeux brillaient sous l'impulsion de l'idée qui venait d'exploser sous son crâne, comme une évidence. *

- Dans la chambre de Hannes. C'est là que tout a commencé.

* Elle regarda Jill et Ronan tour à tour, espérant avoir réussi à les convaincre autant qu'elle l'était du fait que c'était la prochaine étape à suivre. *

* Ronan suggéra d'envoyer les recherches à Addison afin de garder du temps pour le terrain *
* Jill trouva que c'était une bonne idée et dégaina son téléphone portable pour appeler son collègue *
* Par chance, elle s'entendait très bien avec lui et le jeune homme était toujours prompt à rendre service *
* C'est cet état d'esprit de camaraderie que Jill aimait beaucoup chez les S.T.A.R.S *

- Bonne idée, je vais l'appeler pour lui exposer rapidement le problème et nos besoins.

* Jill descendue de la voiture et s'éloigna dans un coin, pour passer son appel tranquillement sans déranger qui que ce soit *
* Elle s'adossa a un mur, dans un coin à l'abris des regards et ne parla pas très fort pour ne pas être entendue *
* Quelques minutes après, elle regagna sa place dans la voiture *
* Rebecca et Ronan avaient continué d'échanger et de cheminer sur la suite des événements *
* Lorsqu'elle rencontra le regard interrogateur de ses collègues, elle fit signe de la tête que tout était ok *

- C'est bon, Paul va y regarder et nous envoyer par email sur notre boîte pro sécurisé les infos dont on a besoin. Il rentrait au bureau là, il va s'y mettre.

* Rebecca continuait de réfléchir à voix haute *

REBECCA : - Nous sommes là, armées jusqu'aux dents, en train de foncer dans le tas comme des grosses brutes. Or, je crois que la personne qui a initié ce petit jeu est au contraire quelqu'un de très subtil. Nous serions prêts à foncer tête baissée dans la première bouche d’égout venue alors que je suis sûre que nous trouverions bien plus de choses si nous allions fouiller... Dans la chambre de Hannes. C'est là que tout a commencé.

* Jill claqua dans ses doigts *

- Exactement ! Commençons par là, il sera toujours temps de revenir de nuit traîner par ici, lorsque l'agence sera vide et qu'il n'y aura que les caméras à nous occuper.

* Elle se tourna vers Ronan *

- Ronan, comme c'est ton enquête à la base, je suppose que tu connais l'adresse du domicile de Hanes ?

* Ronan acquiesça de la tête *

RONAN : - Exactement, tiens.

* Il tendit à Jill son téléphone portable pour qu'elle puisse recopier l'adresse dans son GPS *
* Celui-ci calcula l'itinéraire en quelques secondes *
* Jill boucla sa ceinture et mis les mains sur le volant, prête à partir *

- Bon, on en a pour un peu près 40 minutes de route. Ce n'est pas à Raccoon mais dans une petite ville, à 60km d'ici. Le temps qu'on sorte de la ville pour gagner la belle route, je pense qu'il ne nous faudra pas plus de 40 minutes pour y arriver.

* Jill démarra et s'inséra dans la circulation *
* Elle continuait de parler tout en étant concentrée sur la route *

- Ronan, est-ce que tu as déjà eut l'occasion de parler à sa famille, du moins à sa mère ? Comme est-elle ? Plutôt du genre coopérative, ou non ? Qu'est-ce que tu peux nous en dire ?

* Elle tourna légèrement la tête vers son collègue, toujours sur le siège passager à ses côtés *

JILL : - Ronan, est-ce que tu as déjà eut l'occasion de parler à sa famille, du moins à sa mère ? Comme est-elle ? Plutôt du genre coopérative, ou non ? Qu'est-ce que tu peux nous en dire ?

* Alors qu'ils circulaient en direction du domicile de Hanes, ils essayaient toujours de comprendre dans quoi ils venaient de se jeter *

RONAN : - Je ne l'ai vu que lorsqu'elle est venue signaler la disparition de son fils, elle avair l'air gentille, coopérative, et totalement dépassée par la situation.

* Comme beaucoup de parents, cette mère ignorait tout des activités de son fils. Ce qu'il faisait dans sa chambre restait un véritable mystère dont ils ne parlaient sûrement jamais. Et pour cause. Ce gamin devait posséder plusieurs vies. *
* Rebecca regarda le paysage défiler derrière les vitres. Rien n'avait changé ici. La banlieue demeurait aussi grise et déprimante que dans ses souvenirs. Personne ne s'était inquiété de savoir ce que devenaient les habitants et secteurs, si bien que la seule partie de la ville à avoir été reconstruite était le centre des affaires. Pour le reste, chacun se débrouillait avec les moyens du bord. Un véritable système D. *
* Ils arrivèrent au domicile de la mère quelques dizaines de minutes après. L'heure de pointe ne signifiait pas grand chose ici et la circulation restait fluide à toutes heures. *
* Ils se garèrent à quelques pas de la maison et descendirent tranquillement. Pour l'occasion, ils avaient pris soin de laisser leurs armes à l'intérieur du véhicule, à l'abris des regards, pour ne pas attirer l'attention ou créer de tension inutile. *
* Rebecca avisa le secteur : une banale rue de banlieue. A première vue, rien ne démarquait cette famille d'une autre, ici. *



* Tout respirait la modestie et les moyens limités. Les familles qui habitaient là peinaient sans doute à joindre les deux bouts certains mois, et ne possédait rien de grande valeur. Pas le genre de quartier à attirer l'attention. *
* Ils s'engagèrent dans l'année, Ronan en tête. Le jeune homme pressa la sonnette et attendit qu'on vienne lui ouvrir. *
* Des bruits de pas se firent entendre de l'autre côté et Rebecca identifia une moquette ou un tapis. *
* Lorsque la porte s'ouvrit, elle ne s'attendit pas à trouver une petite femme très maigre et aux vêtements trop grands pour elle, en larmes, un mouchoir à la main. *
* Est-ce que quelque chose s'était passé ? Ou est-ce qu'elle pleurait pour son fils ? Avait-elle eu des nouvelles ? *
* Ils n'allaient pas tarder à le savoir. *

* Les larmes pouvaient tout signifier. Et tandis qu'un silence gênant commençait à s'installer, Ronan prit les devants et fit un pas en direction de la mère de Hannes. *

RONAN : - Bonjour Madame, nous sommes la police de Raccoon City. Est-ce que nous pouvons vous parler ?

* Même si le moment semblait mal choisi, il n'y en avait pas de meilleur dans l'immédiat. La femme dû se dire la même chose puisqu'elle renifla bruyamment en faisant un pas de côté, de manière à inviter les trois partenaires à entrer chez elle. *
* Comme elle l'avait deviné, ils marchèrent sur une moquette usée, et furent bientôt introduit dans un salon exigu ouvert sur une cuisine encombrée d'objets de toutes sortes. Une corbeille de fruits trônait sur un bar en bois, de la vaisselle séchait près de l'évier, beaucoup de boîtes diverses contenaient sans doute ce qui était écrit dessus "sel", "pâtes", "riz"... Une cuisine moyenne pour une famille dans la moyenne. *

FEMME : - J'espérais vous voir, justement. C'est drôle...

* Intriguée, Rebecca releva un sourcil. *
Il a dû se passer quelque chose peu de temps avant notre arrivée...

FEMME : - Est-ce que je peux vous servir quelque chose à boire ?

* Alors que Rebecca allait ouvrir la bouche pour accepter un verre d'eau, Ronan prit la parole au nom du groupe. *

RONAN : - Je vous remercie mais non, nous ne serons pas longs.

* Le jeune policier avait visiblement décidé de prendre les choses en mains. Rebecca jeta un petit coup d'oeil à Jill, persuadée que cette prise d'initiative n'allait pas lui plaire. De son côté, elle trouvait ça plutôt agréable de se laisser porter. Après tout, elle revenait tout juste en ville et n'aspirait qu'à la redécouvrir. *
* Une fois installés, Rebecca regarda autour d'elle. La maison disparaissait sous les biblots, les vêtements et les objets divers. Peut-être que la famille avait jadis habité dans une maison plus grande, avant qu'un malheur dans la vie ne les obliges à se confiner dans une surface beaucoup plus petite. Qui savait de quels drames toutes les vies étaient faites ? *
* La femme soupira entre deux sanglots et épongea ses yeux avec un mouchoir en papier déjà imbibé. Ses larmes semblaient s'être arrêtées, ce qui était une bonne chose. Au moins allait-elle avoir l'esprit clair pour répondre à leurs questions.  *

FEMME : - Vous avez des nouvelles de mon fils ?

* Rebecca secoua la tête *

- Nous sommes sur le coup.
RONAN : - C'est justement pour cela que nous sommes là. Nous avons besoin de voir sa chambre. Nous sommes convaincus que plusieurs réponses à nos questions se trouvent dans sa chambre.

* Les yeux de la femme s'arrondirent et l'infirmière y lu de la crainte. *

FEMME : - Vous allez prendre les affaires de Hannes ?
- Nous n'aurons peut-être pas le choix. Il semble que votre fils soit impliqué dans une importante affaire de réseau criminel. Sa disparition est inquiétante, nous ne devons rien négliger.
FEMME : - Bien, bien.

* Sa voix chevrotait, elle allait se remettre à pleurer, c'était sûr. *

- Et vous, vous avez des nouvelles de Hannes ?

* Rebecca voulait absolument savoir ce qui avait mit la femme dans cet état avant leur arrivée. *
* Imperceptiblement, la femme acquiesça. *
* Sans un mot, elle se leva du fauteuil dans lequel elle s'était assise pour se diriger vers la cuisine, où elle prit un morceau de papier sur le bar. Puis elle revint vers le groupe en tendant ce que Rebecca distingua comme étant une feuille de bureau imprimée. *

FEMME : - Je comptais justement aller à la police, voilà ce que j'ai reçu dans ma boîte mail.

* Elle leur tandis le papier, que Jill, restée silencieuse jusque là, saisit d'une main ferme. *